Attirer les immigrés les plus compétents pour assurer "le développement de l'économie française" et, au contraire, freiner l'immigration sous-qualifiée, sauf dans les secteurs qui en ont besoin. C'est l'esprit de l'avant projet de loi, adopté jeudi matin par le comité interministériel du contrôle de l'immigration. Bref, la France veut désormais choisir son immigration pour répondre aux besoins de main-d'œuvre et de financement de la protection sociale qui vont se poser dans les prochaines années.
Après les idées d'immigration contrôlée et donc maîtrisée, c'est aujourd'hui les termes de quota qui sont sur toutes les langues au gouvernement, même si officiellement on parle "d'estimations" des besoins de l'Etat français.
Aujourd'hui, la France veut choisir les immigrés qui pénètrent sur son sol :
les meilleurs étudiants étrangers bénéficieront eux aussi d'une carte spéciale de 3 ans, mais devront s'engager à retourner un temps chez eux pour faire profiter leur pays d'origine de leur formation.
Les étudiants les moins qualifiés quant à eux ne bénéficieront plus d'autant d'avantages, et l'immigration "non qualifiée" sera freinée, sauf dans les secteurs où la France manque de "main-d'oeuvre" : la mécanique, la maintenance industrielle, l'hôtellerie-restauration, les travaux publics et les infirmières.
D'autres mesures vont être prise en compte pour freiner l'immigration :
Suppression de l'obtention de la carte de séjour systématique après 10 ans de résidence sur le sol français, ou encore la suppression du regroupement familial. Les conditions d'obtention de la carte de séjour après un mariage seront elles aussi durcies : on parle aujourd'hui de trois ans de vie commune. Les immigrés devront attendre deux ans au lieu d'un avant de pouvoir faire pénétrer leur famille sur le sol français, si les revenus déduits des allocations le permettent. Pour les immigrés qui souhaitent s'installer sur le sol français, un contrat d'accueil et d'intégration devra être signé : formation civique et cours de Français, avec un examen.;
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