Installés hier, le directeur général et son adjoint ont pour mission de redynamiser la filière de commercialisation du café et du cacao.
Par Léopold CHENDJOU
C’est un jour nouveau qui se lève à l’Office nationale du café et de cacao (Oncc). MM Michael Ndoping et Abdoulaye Nana ont été installés hier lundi dans leurs fonctions respectives de directeur général et de directeur général adjoint de l’Oncc. La cérémonie était présidée par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana en présence des plus hautes autorités administratives de la province du Littoral, et surtout des employés de l’Office nationale du café et du cacao pour qui cette cérémonie revêtait une importance toute particulière. Normal car, la prise des fonctions des nouveaux responsables met fin à une longue vacance de la direction générale depuis que M. Hope Son Ebai qui officiait comme directeur général a été nommé en 2002 secrétaire général de la Copal, (l’Alliance des pays producteurs du cacao) avec son siège à Lagos au Nigeria. Pour le ministre du Commerce, la non tenue des conseils d’administration de cette structure avait eu pour graves conséquences des dysfonctionnements tant administratifs que financiers observables au quotidien à l’Office nationale du café et du cacao. Ordre a été donné à ces nouveaux responsables nommés le 24 janvier de tout mettre en œuvre pour remédier à ces dysfonctionnements pour que l’Oncc soit dorénavant géré comme une entreprise avec de bonnes pratiques de gestion.
[bQuestion de qualité]
Toutefois, les plus grands chantiers du duo Michael Ndoping (Inspecteur principal des impôts et ex-chargé des missions à la présidence de la République) et Abdoulaye Nana (administrateur civil principal et ex-Dga du Feicom) résident dans la réorganisation du circuit de commercialisation du cacao et du café au Cameroun. Car comme l’a reconnu Luc Magloire Mbarga Atangana, cette libéralisation incontrôlée n’a pas que fait le bonheur des acteurs de cette filière. Bien au contraire, le label camerounais sur le marché mondial a pris un sacré coup, le café et le cacao camerounais n’étant pas toujours de bonne qualité en terme de propreté, de fermentation et de taux d’humidité. “ Vous devez donc tout mettre en œuvre pour que seuls les acheteurs officiellement reconnus procèdent aux opérations d'achat, et surtout de veiller au respect strict du cahier de charges des sociétés agréées pour que le label camerounais redevienne une référence comme ce fût le cas il y a quelques années ”, a prescrit le ministre du Commerce. Ce dernier a aussi demandé aux nouveaux responsables de l’Office national du café et du cacao de définir un plan de relance de la culture du café et du cacao dans les zones rurales. Une feuille de route qui doit prendre en compte les impératifs d’accroissement de la production, les enjeux de la qualité et surtout les défis de la transformation locale des deux produits. Y parviendront-ils ? On jugera les maçons au pied du mur.