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Les Wome toujours indomptables
(31/01/2006)
On croyait que la non-sélection de Pierre Wome Nlend à la Can 2006 au Caire retournerait la famille du Lion contre l’équipe nationale. Il n’en est rien.
Par Sandeau Nlomtiti
Pierre Wome Nlend
Pierre Wome Nlend
Dimanche 29 janvier, les Lions indomptables du Cameroun jouent leur dernier match de poule contre la Rdc. Le Messager s’est invité dans la maison familiale de Wome au quartier Emombo. Question de vivre ce qui leur restait encore comme émotions alors que le frère n’a pas été retenu pour la 25ème édition de la Can. Il est 17h 45 lorsque le reporter du Messager se signale chez les Wome. Il est rapidement reçu par les enfants, en l’absence de Mme veuve Wome Jeanne, partie à une réunion de famille. Alors que nous sommes là pour parler football, la jeune Carine Wome trouve le temps de nous interpeller sur la dernière actualité qui secoue le Cameroun : “ Votre directeur général se trouve dans quelle prison ”, demande-t-elle. Face à la surprise du reporter, elle poursuit : “ nous avons appris que les journalistes qui ont parlé de l’homosexualité dans certains milieux du pays ont tous été arrêtés. Au fait vous avez dit que c’est encore quel journal ? ” interroge candidement la jeune fille. Les explications du reporter du Messager sont religieusement suivies. Chacun des membres de la maison allant de son petit commentaire.
Passé ce moment, l’on suit l’exécution des hymnes nationaux. Les prières commencent chez les Wome où l’on croit mordicus qu’elles auront une influence sur le résultat de la rencontre. Nicolas ne manque pas de demander “ que Samuel (Eto’o Fils, Ndlr), marque encore au moins trois buts aujourd’hui ”. On comprend alors que la fausse querelle créée par certains esprits entre Eto’o et Wome n’a pas affecté la famille. A 7ème minute, lorsque Idris Carlos Kameni arrête en deux temps le tir de Zola, milieu de terrain congolais, une frayeur traverse la maison. Cinq minutes après, ce sont des grands cris de joie à la suite du tir de Saïdou Alioum qui a manqué d’ouvrir la marque. Chacun va de son petit commentaire. Mme Joséphine Ounkap, femme de ménage chez Roger Albert Milla et voisine de Mme veuve Wome engage ses prières. Elles seront exhaussées à la 26ème minute lorsque à la suite d’une mésentente entre Kameni et sa défense, la Rdc manque d’ouvrir la marque. Nicolas qui ne supporte pas de voir les Lions dans cette situation va se rafraîchir le moral à l’extérieur, attendant qu’on lui annonce que Samuel Eto’o fils a marqué. Alors qu’il veut parler du meilleur butteur du championnat d’Espagne, sa sœur lui fait signe que ce dernier a été durement touché par Félicien Kabundi, dans les 28 mètres. Sans chercher à voir la gravité de la faute, il demande qu’un carton rouge lui soit attribué. Il se souvient alors des frappes de son cousin et lance : “ si Mervi, (petit nom de famille de Pierre Wome Nlend, Ndlr) avait été là, c’est le genre de ballon qu’il affectionne. Je suis certain qu’il aurait marqué ”. Mais pendant qu’il parlait encore, Njitap Fotso ouvre la marque. C’est la joie. Elle sera encore plus forte quand Samuel Eto’o Fils salera l’addition.


La bonne affaire

Les Wome peuvent alors comprendre et pardonner Benoît Agbwa qui ne parvient pas à marquer le troisième but des Lions à la 38ème minute. Pour Carine Wome, “ tout le monde n’est pas fait pour marquer. Il y a des gens très adroits. En plus, pourquoi vous ne pouvez pas regarder la position du joueur et comprendre aussi qu’il a été surpris par la balle ? ”, commente la jeune fille qui est contre toute intolérance. A la pause, le salon se vide. Passionnément, on capte une autre chaîne. Ils sont certains que les Lions ont fait la bonne affaire. A la 48ème minute, suite à une balle de Samuel Eto’o qui frappe la barre transversale, tout le monde se lève pour saluer l’artiste. Il en sera de même à la 82ème minute quand Pierre Achille Webo ne réalise pas le break de la journée qui aurait fatalement barré la route aux Congolais pour les quarts de finale.
C’est le moment choisi par un journaliste de Eurosport pour parler du penalty manqué par Pierre Wome Nlend le 8 octobre 2005. Rappel qui fâche la famille. Rapidement, naissent des historiens dans la famille “ ils sont très nombreux les grands joueurs qui ont loupé le penalty lors des grandes rencontres ”, dit un jeune garçon qui est très vite repris par un autre : “ une semaine après le coup du sort contre Mervi, Zidane qui compte parmi les meilleurs joueurs du monde a raté un penalty au cours du championnat. Cela ne fait pas deux semaines, Ronaldhino loupe aussi le sien. Et là, la balle ne touche même pas le poteau ”. On cite alors à la pelle les noms des joueurs et des évènements ayant conduit à des situations identiques à celle du Cameroun. L’on ne manque pas l’occasion de souligner que dans le cadre des éliminatoires qualificatives pour la coupe du monde de 1994, la France avait besoin d’un seul point en deux rencontres à domicile. Elle a perdu les deux.
Pendant que les uns et les autres passaient le temps à se souvenir des grands moments que Pierre Wome Nlend et ses coéquipiers ont offert au peuple camerounais, Joséphine chantait les gloires de son patron qui, “ s’il avait été là, les Congolais allaient renoncer au football. Avec une telle défense, on déplacerait un camion pour transporter les cartons de buts ”, lance t-elle tout sourire. Le salon s’est vidé lorsque chacun a constaté que les Lions ne voulaient pas éliminer la Rdc. Avant de sortir de la maison tout fâché, un jeune garçon venu regarder le match lance “ après vous aller nous dire que Claude Leroy est un grand entraîneur. Le voilà qui se fait aider piteusement par les Camerounais ”. La famille de l’ancien défenseur de Canon de Yaoundé n’a rien perdu de son amour pour les Lions. Leur frère n’est pas à la Can. Il reviendra un autre jour et le Cameroun doit gagner en attendant le retour de celui-là qui a marqué le dernier penalty des Jeux Olympiques de 2000. But qui a envoyé son pays dans le cercle très restreint des nations ayant remporté les JO. Ce n’était qu’une histoire de jour pour ce 8 octobre où il rata pour la première fois un penalty, lourd de conséquence.


Source : Le Messager


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