Alisson, 4 ans, a vibré avec les Lions Indomptables
“Parlez encore. Parlez encore. Eto’o Fils est le meilleur ”. Elle a à peine quatre ans. Elle se prénomme Alisson. C’est la fille de Diallo, le gérant du Parlement 9 Eto’o Fils, une association qui a son siège à l’alimentation “ Avant centre ”, à New-Bell Babylone non loin de Shell New-Bell. Elle est aussi heureuse que les téléspectateurs qui sont venus visionner le match Cameroun contre Togo, comptant pour la deuxième journée de la Can 2006 en Egypte. C’est vrai que cette enseigne a quelque chose de magique quand il faut suivre à la télévision une rencontre des Lions Indomptables emmenés par un super Samuel Eto’o Fils. Dans ce coin un peu rétiré de New-Bell qui a vu grandir l’enfant prodige du football mondial, le soutien au troisième joueur du monde Fifa 2005 est inconditionnel. Mais première surprise et de taille, alors que la rencontre est annoncée pour 19 heures, à 18h 50, seulement quatre personnes sont dans la boutique. Le maître des lieux, Diallo, avait pourtant fait faire la toilette des grands jours. Les chaises et tables cirées, les nappes mises et le par terre balayé. Au moment où les hymnes nationaux sont entonnés, deux ou trois autres amoureux supplémentaires du ballon ont pris eux aussi place dans la petite salle. Une photo de Samuel Eto’o recevant un ballon d’or habille un des pans du mur alors que les autres murs portent un immense “ Eto’o Fils 9 Parlement ” qui indique à qui l’ignorait encore où il se trouve.
Et Eto’o frappa
Au moment de l’exécution des hymnes, c’est encore la petite Alisson qui tient la vedette. Pendant que les cameramen de Canal+ passent en revue les troupes des deux équipes, la fillette qui connaît étonnamment bien les Lions récite: “ Capitaine Song, samuel Eto’o, Gérémi Sorel Njitap, Achille Webo... ”. Le match peu enfin commencer. Et si en dépit de quelques actions notables comme dans le premier quart d’heure lorsque Eto’o pivote fait un “ sombrero ” pour terminer par un tir du pied droit. L’alimentation Avant centre se réveille. Le premier corner obtenu par les Eperviers suite à une erreur d’Atouba donne quelques frayeurs aux supporters de l’équipe nationale du Cameroun. Du coup, la discussion s’anime: “ Je vous ai toujours dit que le Cameroun n’ira pas loin dans cette compétition ”, lance un des jeunes présent dans le débit de boissons. Un autre de lui rétorquer: “ ce qui nous fait le plus défaut, nous les Camerounais, c’est que nous manquons de patience. Les Eperviers du Togo savant très bien qu’ils seront mangés ce soir par les Lions Indomptables du Cameroun ”.
Un autre match vient d’être engagé dont l’issue est tout aussi incertaine. La mi-temps intervient sur le score vierge de zéro but partout entre le Cameroun et le Togo. Le temps d’enregistrer une autre remarque: “ ce n’est quand même pas parce que nous portons les mêmes maillots qu’il faut croire que nous évoluons sur la même planète. Le Togo a déjà fait quoi dans le football africain? ”, cette observation d’un quinquagénaire supporter inconditionnel des Lions indomptables n’appellera aucun commentaire. Comme si, malgré tout, le public présent acceptait la suprématie du Cameroun sur le Togo, du moins en matière de football. Le capitaine Song peut recevoir le trophée du joueur qui a participé au plus grand nombre de matchs de la coupe d’Afrique des nations, à l’occasion de sa 101ème rencontre avec l’équipe nationale de football du Cameroun.
La deuxième période le confirmera. Avec deux buts somptueux des camarades de capitaine Song Bahanag, à la 20ème et à la 84ème minutes de jeu. Le premier par Eto’o goal sur un tir des 25 mètres. Le dernier encore après un travail phénoménal du même Eto’o, dont le centre en retrait est magnifiquement pris par Meyong Zé, du talon. Un but à la Raba Madjer, le talentueux artiste Algérien. Entre temps, l’ancien Kalla a cédé sa place à Bikyé dont l’entrée très applaudie, a permis de stabiliser un peu plus la défense des Lions. Et la petite Alisson peut chanter jusqu’au bout de la nuit “ Parlez encore! Parlez encore! Parlez! ”. jusqu’au prochain match des Lions. Contre ceux qu’on surnomme déjà les Brésiliens d’Afrique, emmenés par leur entraîneur Claude Leroy. Une vieille connaissance des Lions indomptables.
Source : Le Messager
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