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La Justice examine de "gros dossiers"
(24/01/2006)
Le vice premier ministre de la Justice, Amadou Ali, s'exprime à propos de la corruption dans notre pays.
Par ESSAMA ESSOMBA

M. le Vice-Premier ministre, le chef de l’Etat a frappé du poing sur la table dans son message de Nouvel an à la nation au sujet de la corruption et des détournements de derniers publics en demandant que cela cesse. Les opinions divergent pour ce qui est du sérieux de cet avertissement présidentiel. Mais le 3 janvier dernier, deux magistrats ont été révoqués par décrets présidentiels pour pratique de l’usure, de la corruption et abus de pouvoir.

Quelle analyse faites-vous de ces décisions présidentielles ?

Mon analyse est simple. Pour le chef de l’Etat, la corruption et les malversations, comme d’ailleurs tout crime ou délit, ne peuvent être sanctionnées que par la Justice dans un Etat de droit. Les sanctions administratives peuvent certes intervenir, mais la sanction suprême ne peut l’être que par voie judiciaire. C’est pour cela que le président de la République entend aussi assainir le corps des magistrats, appelés à rendre justice, en l’épurant de ses brebis galeuses.

Mais comme je l’ai déjà dit en d’autres circonstances, s’agissant de l’assainissement du corps de la magistrature, le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature l’assume avec l’aide du corps lui-même et du Conseil supérieur de la magistrature dont vous savez que les neuf membres sont, outre le chef de l’Etat qui en est le président, le ministre en charge de la Justice, une personnalité indépendante, trois magistrats du siège et trois députés à l’Assemblée nationale.

Quelle sera la suite ? Vous savez que les observateurs tout comme le peuple attendent la suite, après le coup d’éclat du 3 janvier 2006.

Je note que les Camerounais ont parfois la mémoire courte. Je parle de certains d’entre nous.

Ces dernières années en effet, il y a eu des procès retentissants pour cause de détournements de derniers publics et de malversations financières. Pour ne parler que du cas Edzoa Titus et Atangana Thierry condamnés définitivement à 15 ans de prison ferme, leur pourvoi en cassation ayant été rejeté par la Cour suprême.

Il y a aussi les cas Engo, Mounchipou… dont la procédure suit son cours devant le tribunal de grande instance du Mfoundi et devant la Cour d’Appel du Centre pour ne parler que de gros poissons comme disent certains…

Mais il y a aussi autre chose, je veux dire d’autres dossiers importants dont la Justice est saisie, car la lutte contre la corruption et les malversations s’inscrit dans la durée.

Quels sont ces dossiers importants ?

Je vous l’ai déjà dit, le Cameroun est un Etat de droit qui, entre autres principes, respecte la présomption d’innocence. On ne peut jeter telle ou telle personne ou telle ou telle personnalité à la vindicte populaire. Ce serait d’ailleurs pour le ministre de la Justice que je suis, m’immiscer dans les affaires de la Justice. Vous savez d’ailleurs que la Justice est un pouvoir ; donc elle est indépendante. L’enquête, la procédure et même l’inculpation et le jugement relèvent de la Justice en tant que telle. Je peux cependant affirmer qu’en ce moment la Justice est en train d’examiner une bonne demi-douzaine de dossiers, je veux dire de gros dossiers. Ce sont des enquêtes relatives à la corruption et aux détournements de deniers publics et qui concernent bien entendu des affaires considérées comme importantes ; je ne parle pas de petites affaires.



Source : Cameroon Tribune


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