En ce chaud mois de janvier pendant lequel le soleil darde ses rayons sur les bananeraies de Mbanga et Njombe, dont le feuillage demeure verdoyant, Karl Falkenberg, directeur général adjoint au département du Commerce de la commission européenne a pu découvrir quelle ingéniosité déploient des sociétés pour produire des fruits succulents. La visite avant-hier des groupes des plantations du Haut Penja (PHP) et de la société des plantations de Mbanga (SPM) qui a duré une journée lui a permis de comprendre le processus de culture, de récolte, d’emballage et d’expédition de la banane vers les pays de l’Union européenne.
Accompagné du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana et du chef de la délégation de la commission européenne au Cameroun, Javier Puyol Piñuela, Karl Falkenberg a mesuré le sacrifices consentis par les deux structures revaloriser la dimension sociale. A Njombe par exemple, dans les PHP, le groupe a construit en 1997 un hôpital dénommé Saint Jean de Malte Mont Koupé d’une valeur à l’époque de plus de deux milliards de F. Une visite mercredi dernier dans cette formation hospitalière a permis de se rendre compte qu’en 2005, elle a dépensé 200 millions pour acheter des médicaments et versé 200 millions de salaires à ses employés. En plus de prendre ces derniers en charge, l’hôpital de Njombe s’occupe de toutes les populations malades de l’arrondissement de Njombe-Penja. A moindres frais.
A la SPM de Mbanga, l’intervention de Patrice O’Quin, président du groupe SPM a permis de savoir que la banane du groupe de bonne qualité et appréciée en Europe, est confrontée à quelques problèmes. Non seulement, elle n’est pas protégée par rapport au système de contingentement, mais elle subit un racket des producteurs indépendants. Pour 35.000 t de banane produite annuellement, la SPM a cultivé 800 ha de plantations. L’investissement est de 25 milliards et le groupe emploie 1.500 ouvriers. Quotidiennement, les 60 ouvriers de l’emballage ont pour obligation d’encartonner chacun 450 kg de banane. Afin d’arroser, de nuit et de jour, ses hectares de culture, la SPM a construit une station de pompage d’envergure sur le Moungo. Sous la conduite d’Armel François, directeur général du groupe PHP, la délégation de la commission européenne s’est fait expliquer le processus d’ensemencement des boutures de banane dans sa pépinière. Pour 120.000 t de banane produites en 2005, le DG de PHP a dit à l’assistance que le groupe emploie 800 permanents. Quant aux cultures pour lesquelles le groupe a décidé de diversifier les espèces, elles concernent aussi le fruitier, a ajouté Armel François. La superficie exploitée à ce jour est de 500 ha. Enfin, a fait comprendre la responsable de la pépinière de la PHP, les plants viennent de Côte d’Ivoire et d’autres pays pour éviter des problèmes génétiques.
Au terme de la visite, les interventions du DG du groupe PHP, de M. Falkenberg et du ministre du Commerce ont mis à nu la volonté de tous les partenaires de se rapprocher et d’harmoniser leurs efforts pour un meilleur positionnement de la banane du Cameroun sur le marché européen. Cela, face à une concurrence de plus en plus rude.
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