"La ville d'Obala est pleine d'Histoire. C'est une ville dynamique au passé prestigieux". Faï Yengo Francis, au nom du ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, a ouvert les manifestations marquant les cinquante ans de cette ville.
Dans la foule, un parterre de personnalités du monde diplomatique tel l'ambassadeur de Côte-d'Ivoire au Cameroun, Paul Ayoman Ambohalé, du monde politique et religieux. Parmi eux, le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, élite du département, Armand Claude Abanda, représentant résident de l'Institut africain d’informatique (Iai), André Tsala Messi, maire de la commune rurale de Monatélé. Bien d'autres invités et citoyens de la localité se côtoyaient sous des tentes dressées pour la circonstance, dans la chaleur de la rencontre.
Mais aussi, dans cette chaleur accablante dont l'illustration est la poussière presqu'opaque qui couvre la ville. Dans son allocution de bienvenue, le maire de la ville, Félix de Valoix Koa, a reconnu que "la commune d'Obala, ayant atteint son essor pendant les premières décennies qui ont suivi sa création le 27 juin 1955, connaît aujourd'hui une décrépitude pour le moins inexplicable. Pourtant, elle regorge de nombreuses potentialités humaines, économiques et politiques." Pour conclure son propos, le maire a promis que " nous sommes résolus à poursuivre les efforts pour que décolle définitivement notre collectivité territoriale décentralisée."
Dans le sillage des manifestations, le gouverneur Faï Yengo Francis a inauguré un vernissage de photos où l'on a pu redécouvrir des personnalités telles Jean Faustin Bétayéné, ancien ministre des Affaires étrangères, Athanase Etémé Oloa, ancien ministre de la Santé publique, Antoine Ntsimi, ancien ministre de l'Economie et des finances ou Joseph Tsanga Abanda, de regrettée mémoire. L'on a aussi pu retrouver le portrait de Théodore Bella, le prédécesseur de l'actuel maire d’Obala. Pendant la visite de l'exposition des photos au hall de l'Hôtel de ville, l'on pouvait entendre le ronflement des moteurs des motos-taxis, l'une des principales activités économiques de la ville.
Rêve
C'est au stade municipal, temple de Tazan d'Obala, club au prestigieux passé qui évolue aujourd'hui en deuxième division, que se déroulent la plupart des activités au programme sous les oripeaux de foire exposition couplée à un festival culturel et gastronomique. Dans des stands aménagés tout autour de l'aire de jeu, des mets de la région tels l'Okok, le bâton de manioc, et autres produits vivriers. Au milieu de la scène, les populations, interpellées par un mégaphone, peuvent aller effectuer un dépistage gratuit du Vih/Sida. Le tout agrémenté de musique distillée par des artistes locaux et invités.
Les manifestations qui s'achèvent demain par les finales de football et de handball, prévoient ce matin, une table ronde sur "le développement de la commune d'Obala: quelles perspectives? " Dans l'après-midi, le panel pourra définir les opportunités dans les ministères et les organismes pour la femme en matière de développement ; le leitmotiv des autorités municipales d'Obala dont le rêve est de voir leur arrondissement érigé en département.
Source: Quotidien Mutations
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