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Les petits pas de la restructuration économique
(18/01/2006)
Un nouvel administrateur provisoire pour la Campost, avec pour but de sauver l'entreprise camerounaise.
Par Rousseau-Joël FOUTE

Le chef de l’Etat a signé le 9 janvier dernier, un décret qui proroge à compter du 24 décembre 2005, et pour une période de six mois renouvelable éventuellement, le mandat de l’administrateur provisoire de la Cameroon Postal Services (CAMPOST), Charles Tawamba. Ce dernier a été nommé à ce poste le 24 juin 2005, pour redresser cette entreprise publique née de la fusion des activités dévolues à l’ex-Société nationale des postes et à l’ex-Caisse d’épargne postale.

Au moment où Charles Tawamba prenait les commandes de l’entreprise le 25 juin 2005, la CAMPOST traversait une crise de trésorerie persistante et préoccupante au regard des enjeux du programme économique et financier du gouvernement et à la paix sociale. Sur ces entrefaites, le paiement à date des avoirs des petits épargnants n’avait pu être honoré, dans des conditions difficiles, que grâce au déblocage de la subvention de 4 milliards de F CFA autorisée au début de l’année 2005 par le chef de l’Etat, soucieux de la recapitalisation de l’entreprise. En installant l’administrateur provisoire dans ses fonctions, le ministre de l’Economie et des Finances (MINEFI), Polycarpe Abah Abah, avait annoncé que le chef de l’Etat avait à nouveau autorisé un déblocage d’une subvention supplémentaire de 4 milliards de F CFA, en vue de permettre à la CAMPOST de répondre à la demande des épargnants, qui seraient environ 800 000 à travers le pays.

Les autres prestations de l’entreprise, à savoir le mandat-lettre et le courrier postal, en plus des services financiers, étaient dans la léthargie, fortement ébranlées par la concurrence du secteur privé. Charles Tawamba devait remettre la poste à flot en redorant son blason.

Déjà, le gouvernement, pour sécuriser les nouveaux dépôts des épargnants, a ouvert dès janvier 2005 un compte séquestre à la BEAC où sont logés lesdits dépôts. Dans le même temps, un audit était en cours pour rapprocher les données des livrets des épargnants à travers un recensement physique, avec celles de la comptabilité de la CAMPOST. L’objectif étant de consolider les créances des épargnants pour un meilleur règlement.

La nomination de Charles Tawamba rentrait donc dans le cadre de la reprise en main définitive de la CAMPOST par le gouvernement. Le promu avait six mois pour relever le double défi de la modernisation et de la restructuration qui s’impose à l’entreprise dans un environnement où la concurrence est rude. Plusieurs objectifs lui ont été assignés par le MINEFI : reprise en main du personnel et sa mobilisation autour des résultats escomptés ; retour à un climat social serein dans l’entreprise ; maintien de l’activité de l’entreprise et reconquête des parts de marché perdues tant dans le domaine postal que dans celui de la collecte de l’épargne ; adaptation de la structure et des effectifs de la société à ses missions effectives et à ses moyens ; accélération du processus de réhabilitation et de restructuration de l’entreprise qui constitue un repère structurel du programme économique, sous la conduite de la Commission technique de réhabilitation, en participant activement à l’opération de recensement des épargnants, en vue d’obtenir un montant fiable de la dette de CAMPOST vis-à-vis des épargnants ; élaboration du bilan d’ouverture et des états financiers de l’entreprise au 31 décembre 2004 ; achèvement de l’étude sur la mise en œuvre efficiente du plan social de la CAMPOST.

Six mois après ces prescriptions, où en est-on à la CAMPOST avec leur mise en œuvre ? L’entreprise a-t-elle réduit ses charges de fonctionnement? Les épargnants d’avant 2005 peuvent-ils récupérer leur argent quand ils le souhaitent ? La poste attire-t-elle encore le grand public à l’heure de l’Internet et de la floraison des services privés de messagerie rapides et fiables ? Le mandat-poste fait-il encore recette ? Telles sont les questions auxquelles que notre dossier tente de répondre. On peut retenir d’ores et déjà que les effectifs ont été réduits, passant de plus de 3500 agents à environ 1100 aujourd’hui. Mais, les épargnants, ceux qui ont effectué des dépôts avant le 3 janvier 2005, plus de 800 000 selon des sources bien informées, ne peuvent toujours pas récupérer l’intégralité de leur fonds quand ils le demandent. La dette est évaluée à environ 85 milliards de F CFA.



Source: Cameroon Tribune


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