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Point de vue - Indépendance du Southern Cameroons: Ce que gagnera le Cameroun
(18/01/2006)
Ayant maintenant compris que l'indépendance du Southern Cameroon n'est ni le fait des “ extrémistes anglophones ” ou des “ sécessionnistes ”
Par Point de vue - Indépendance du Southern Cameroons: Ce que gagnera le Cameroun
Ayant maintenant compris que l'indépendance du Southern Cameroon n'est ni le fait des “ extrémistes anglophones ” ou des “ sécessionnistes ” mais un acte constitutionnellement établi depuis le 5 février 1985 par le président Biya, il y a lieu de voir les conséquences heureuses pour la République du Cameroun de cette nouvelle donne.


Le musicien a chanté que “ ne regarde pas là où tu es tombé mais là où tu t'es cassé le pied”

Dans le même contexte historique, l'homme de droit français, Alexis de Tocqueville s'était émigré aux Etats-Unis d'Amérique en 1831 et était revenu avec dans ses bagages, la démocratie. La suite était que la France qui jadis vivait sous les lois des chartes se voyait transformée en pays démocratique ; respectueux des droits de l'homme et vit naître des grands penseurs politiques comme Talleyrand.

Comme la France de Tocqueville, La République du Cameroun aura une transformation remarquable suite à l'indépendance du Southern Cameroon. Au niveau de l'émancipation politique, les francophones pourront admirer le “ self government ” et non gouvernement par procuration reconnu chez eux. Ils admireront la démocratie fonctionnelle comme elle existait entre 1958 et 1961 au Southern Cameroon. Le self government stipule que c'est le gouvernement d'un pays qui décide de ses intérêts et comment choisir ses dirigeants. A l'opposé, c'est “ Paris ” qui décide de qui sera dirigeant de la République du Cameroun et autres Pays francophones. Il n'y a qu'à voir l'hostilité de la France contre la démocratie fonctionnelle en Afrique francophone.

La raison en est simple ; la démocratie fonctionnelle et non administrative (comme elle fonctionne en Afrique francophone) sera à l'écoute des appels des masses de la population et tournera probablement vers le nationalisme. Elle (comme ce que Laurent Gbagbo a voulu instaurer en Côte d'Ivoire) permet le développement indépendant. On voit comment les Français veulent à tout prix la tête du président ivoirien. Dieu étant grand, ils ne l'auront jamais.
Pour l'élite dirigeante française, la démocratie ne peut être tolérée en Afrique francophone que pour la cause de la propagande. C'est cette démocratie qui d'après Naom Chomsky “ où on s'assure que la participation raisonnable a été écartée. ” Celle où la vraie représentation est proscrite.

Raison pour laquelle l'élection de Ni John Fru Ndi comme président “éphémère” de la République de Cameroun avait été volée. La raison en était simple : les Français n'ont pas “ contrôlé ” le vote de Ni John Fru Ndi. Et on sait comment à travers l'ambassade d'un Etat satellite des Occidentaux utilisant un avocat bien connu de la République du Cameroun, le Chairman avait été amené a signer ce communiqué qui avait démobilisé la masse. Cette masse qui avait envahi les rues de Douala, Yaoundé, Bafoussam et autres, scandant la victoire du leader du Sdf.
Le même scénario s'est produit en 2004 et on voit Jacques Chirac dans un comportement typique à celui du badaud de Nkolouloun, envoyer un message de félicitation truffé de fautes grammaticales à “ mon Très Cher Paul. ” Dans ce fameux message qui était arrivé avant que les instances légales de la République du Cameroun ne se prononcent sur le scrutin, on trouve un mélange incompréhensible de “ toi ” et “ vous ” dans le même paragraphe ou dans le même texte. Monsieur Chirac se comporta exactement comme Ronald Reagan le fit en 1988 pour féliciter Nicolas Ardito Barletta “ le Fraudeur ” comme vainqueur de l'élection présidentielle au Panama. La principale raison était qu'il fallait barrer la voie à quelqu'un qui apportera la politique ultra nationaliste au pouvoir, comme le rapporta le journal The Miami Herald dans son édition du 3 mars 1988. Une pratique apparemment qui n'est pas dans les usages britanniques. Il n'y a qu'à voir comment Tony Blair veut maladroitement l'appliquer sans succès au Zimbabwe de Bob Mugabe.

Un Southern Cameroon indépendant aura un gouvernement qui aura des contres pouvoirs. “ Les anglophones sont plus disciplinés et si les francophones le seront, je crois qu'on gagnera beaucoup ” ainsi s'exprimait le Prince René Bell, Roi des Bonadoro lors d'une émission de “Témoin de l'histoire ” de la chaîne Canal 2 International. Cette discipline se traduira par l'ordre au sein de la police. Les infractions seront payées par consentement du fautif ou à défaut après un jugement contradictoire du juge où le policier “ verbalisateur ” et les mis en cause doivent défendre leur cause. Et on verra ainsi la police jouer son véritable rôle. Ceci à l'instar de Thomas Fondungallah dont mon ami Alex Gustave Azébazé me disait dernièrement qu 'en tant que Anglophone, il ordonnait les “ calé calé ” à Douala du temps où il fut commissaire central. M. Fondungallah opérait dans une zone où les gens ont une culture différente. Il est maintenant chef de la Police du “ Sud-Ouest ”. Une descente dans les services de police de Buea vous émerveillera par la propreté des lieux. Le passeport s'obtient sans monnayage contrairement à Douala. Si Thomas Awung Fondungalla avait entamé de faire quelque chose à Douala, il aurait reçu les moqueries du genre : “ Qu'est ce que cet anglophone veut montrer ? ”, ou “ est-ce qu'il pense que le commissariat de Douala c'est le champ de son père ” lui auraient été rétorqué par ses subalternes francophones. Exactement comme avait subi Raymond Dinga Gwanyalla, l'éphémère directeur des douanes de la République du Cameroun.

Au niveau de la discipline, le gouvernement du Southern Cameroon ne va pas brusquement et avec brutalité réduire la cadence scolaire à 6 ans pour le cycle primaire. Seigneur, que fait-t-on des matières qui devaient être apprises en septième année? Et après, on se plaindra de la baisse du niveau scolaire. Les enfants sont maintenant amenés à faire des choses que leur quotient d'intelligence ne peut pas supporter. On va tout droit vers la destruction du cerveau des gamins. A titre d'illustration, voici ce qui a été donné comme sujet pour un enfant de 8 ans au Cours moyen un (class five) en arithmétique lors des examens du premier trimestre de cette année scolaire : In a class of 40 pupils, 25 percent are girls, how many girls are there ? (Dans une classe de 40 élèves, 25 pour cent sont des filles, combien des filles sont dans cette classe ?).

Ou, “trouvez l'intérêt généré par 5000 Fcfa pour une période de 3 ans à raison de 5 pour cent par an ”. Voilà des sujets proposés aux enfants de 8 ans juste parce que le gouvernement de la Republique du Cameroun a décidé qu'on peut utiliser le moteur de la Renault 4 pour faire fonctionner un camion Mercedes. Exactement comme on nomme les politiciens par décret dans le pays du vénérable Albert Roger Milla. Il faut remarquer qu'auparavant, les Southern Cameroonians obtenaient le Cepe après 8 années des études primaires à l'age de 14 ou 15. Cette maturité en âge doublée du nombre d'années sur le banc permettait à ce que bien des choses soient bien assimilées. On a ramené la cadence à 6 ans et les enfants obtiennent leur Cepe à 9 voir 10 ans avec ce que cela comporte comme fébrilité du cerveau des ceux-ci. C'est sûr que si les parents anglophones ne se sont pas battus pour avoir le Gce Board, on serait en train d'écrire le Gce après seulement 3 années des études secondaires. La conséquence de toute cette navigation à vue est que La République du Cameroun regorge de beaucoup de diplômés mais très peu des gens éduquées.

Un gouvernement du Southern Cameroon réfléchira plutôt sur comment ramener le cycle de Section d'initiation à la lecture (Sil) (Kindergarten) a 4 ans pour que le Cepe s'obtienne au moins à 13 ans. Nous avons vu la catastrophe que la suppression de Standard six a causée sur le cursus du cycle primaire anglophone. Peut-être que le gouvernement de la République applique cette politique des Occidentaux qui consiste à ne point renforcer la capacité des masses. Ceci peut s'expliquer par la récente destruction de la Caisse d'épargne, la seule banque où les gens de tous les recoins déposaient leur épargne. Après cela, voilà qu'ils s'attaquent même au cœur du développement humain qui est l'éducation de base tout en ayant pris le soin de détruire le cycle universitaire. Great Jesus !!

L'indépendance du Southern Cameroon donnera la possibilité de voir une fonction publique fonctionner sans la chasse au dossier. Pour la petite histoire, j'ai été engagé comme instituteur vacataire en septembre 1968 juste après mon Cepe et j'avais touché mon salaire à la fin du mois. Je n'avais pas de dossier à faire juste parce que The Bamenda Inspectorate of Education avait envoyé le résultat de tous les admis au Cepe à Buea et ceux recrutés devaient automatiquement être intégrés dans la fonction publique. Un Southern Cameroonian ne comprendra pas comment un fonctionnaire qui sort d'un centre de formation de l'Etat doit aller encore “présenter un dossier ” avant d'être intégré dans la fonction publique. On verra une administration du Southern Cameroon où les gens vont faire 8 heures de travail par jour et non 8 heures à boire de la bière et raconter des âneries. Captez Radio Equinoxe le soir pour savoir du degré zéro des Camerounais pour les débats. Ou encore, les Southern Cameroonians ne vont pas passer des semaines entières dans la maison à cause des jours fériés insensés. Les gens normaux se demandent comment on peut en pleine récession économique se permettre des jours fériés à la pelle comme cela se passe dans la République du Cameroun.

On pourra ainsi voir qu'un ministre est évalué non pas par le nombre de sacs de riz ni les billets de banque qu'il aura distribués aux gens mais pour ses réalisations. On verra comment les valeurs nationales sont reconnues. Par exemple, une manne comme Albert Roger Milla aurait procuré des centaines des milliards au pays s'il vivait dans un Southern Cameroon indépendant avec l'exploitation qu'on aurait fait de son image. M. Milla à lui seul aurait transformé notre Café ou Cacao en deuxième Coca-Cola mondial. C'est sûr que si Abiola avait pris le pouvoir au Nigeria, monsieur Milla serait de nationalité nigériane et en train de jouer un grand rôle dans ce pays, comme le fit Jean-Baptiste Yonkeu en Côte d'Ivoire...

La liberté, c'est comme la vérité. Elle libère l'homme et fait jaillir le génie en lui. Ayant longtemps vécu dans la répression due aux lois des chartes françaises (même pour les jeux, les joueurs sont dans les cages comme les animaux sauvages et les spectateurs parés par du fil barbelé) la liberté vraie qui soufflera sur le Southern Cameroon, arrosera la République du Cameroun. On verra des matchs de football sur des stades sans fil barbelé. On verra que toutes les villes auront des maires élus. On verra que le lendemain d'une élection présidentielle est une journée de boom économique au lieu d'être celui du deuil comme cela se passe dans la République du Cameroun. On verra ce que c'est un ministre de la république, l'homme du peuple et pas ces messieurs qui sont tout le temps entourés par les gens puissamment armés. Je n 'avais jamais vu les Premiers ministres John Ngu Foncha ni Augustin Ngom Jua entourés de gens armés. J'avais couvert la visite d'Etat abrégée de Jacques Chirac, comme reporter mais n'avais pas vu le président français entouré par autant des gens armés. Un président du Southern Cameroon qui se comportera ainsi sera sommé de démissionner parce que ce sera un signe qu'il ne sert plus l'intérêt du peuple.

Enfin, on verra que ceux qui entreront en politique ne seront que ceux qui ont des grandes idées ou suffisamment des moyens matériels. Le pouvoir politique est censé être pour de l'honneur et non pour de la richesse comme nous a démontré Feu Abiola au Nigeria, Anorld Schwarzzenneger en Californie.

Tous les citoyens sauront ce que gagnent leurs leaders. On savait que le Premier ministre du West Cameroon gagnait 200 000 Fcfa à l'époque et que Ronald Reagan en tant que président des Etat Unis gagnait 200 000 dollars américains par an. Il est vrai que le salaire d'un chef d'Etat américain est à vie. Je donnerai une prime à qui osera communiquer le salaire du président de la République du Cameroun ou celui d'un ministre. Que personne n'ose citer celui de Maître Douala Moutomè qui avait lui, donné lors d'une émission d'Antenne libre qu'il gagnait 1 600 000 Fcfa par mois, comme Garde des Sceaux.

Le gouvernement du Southern Cameroon ne va pas créer la dictature du capital comme a fait le président de la République du Cameroun à travers le dernier code de travail. Ce code est “ une loi perfide ” qui permet aux patrons des entreprises de faire des bénéfices en payant mal le personnel.

Pour mettre les clés sous le paillasson, disons qu'un Etat indépendant du Southern Cameroon agira comme déclencheur du développement en Afrique centrale qui a longtemps manqué de locomotive dans ce sens à l'instar du Japon au Moyen-Orient. On a longtemps parlé des dragons d'Asie sans pouvoir mentionner que ce sont les Japonais, pays enclavé, qui par le dynamisme de ses habitants a ouvert le chemin au développement.

Et comme le disent fort bien les Japonais : “ Mirai ni mukete, Ima o ikuri ” (Vivons le présent en nous tournant vers le futur)

Journaliste/ Cartographe de l'Incidence
Nyangkweagien@gmail.com
Special Assistant To The President
ASAFE
Tel. 237 337 50 22 / Fax. 237 342 29 70


Source: Mutations


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