"Non, c`est décidé, je n'irais pas à la Can. Je serai à la disposition du Psg. D`ailleurs je resterai en France pendant les fêtes.". Tels sont les propos de Modeste M’Bami publié le lundi 26 décembre 2005 dans l’hebdomadaire "But ! Paris" auquel il a accordé une interview. Avec cette défection qui, si l’on s’en tient au site internet Planète Psg, aurait déjà été entériné par Artur Jorge, l’entraîneur des Lions indomptables du Cameroun, les présélectionnés camerounais pour la 25e édition de la Can prévue du 20 janvier au 10 février en Egypte sont désormais 29.
Une incertitude demeure quant à la participation de Samuel Eto’o Fils qui a promis qu’il annoncera sa décision finale le 15 janvier prochain. Or, la liste des 23 joueurs retenus pour la compétition doit être acheminée au siège de la Confédération africaine de football au Caire en Egypte au plus tard le mardi 10 janvier prochain à minuit. Artur Jorge a donc le choix entre: laisser au Barça le 3e meilleur joueur du monde ou alors le sélectionner en espérant que les réponses aux questions préalables posées par Samuel Eto’o Fils "à qui de droit", seront satisfaisantes et qu’il marquera son accord pour accompagner les Lions à la Can.
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Dès lors, il apparaît quelque peu chimérique d’envisager un stage de préparation avec Samuel Eto’o Fils. Le regroupement des joueurs présélectionnés est prévu en principe le 8 janvier quelque part en Tunisie. Mais jusqu’ici, rien ne filtre quant à l’effectivité de la date du début de ce stage ni sur le lieu, tant du côté de la Fécafoot que de celui du ministère des Sports. Mais au regard du chronogramme sus-évoqué, il apparaît que la liste des 23 de Artur Jorge est arrêtée. En une séance d’entraînement, à laquelle il ne pourra pas réunir la totalité de l’effectif, comment le technicien portugais réussira à se faire une idée de l’état de forme des uns et des autres ?
Mais au-delà du problème Eto’o, des incertitudes demeurent en ce qui concerne la participation d’autres Lions indomptables qui subissent les pressions de leurs clubs pour boycotter la Can, rejoindre l’équipe nationale le plus tard possible ou alors s’astreindre à des navettes entre l’Egypte et l’Europe. Il en est ainsi de Jean II Makoun, Timothée Atouba, Eric Matoukou, Achille Emana, Achille Webo et Idriss Carlos Kameni. Dans le cas de ce dernier, la problématique est d’autant plus complexe qu’il devra délaisser sa place de gardien titulaire de l’Espanyol de Barcelone en Espagne, sans avoir la garantie qu’il gardera la cage des Lions où il est en concurrence avec Souleymanou Hamidou.
Les pressions subies par les joueurs en club ne sont pas l’exclusive du Cameroun. En Angleterre par exemple la plupart des équipes ont souhaité ne libérer les joueurs que le 15 janvier. Il en est ainsi d’Arsenal pour les Ivoiriens Eboue et Kollo Touré et West Bromwich Albion pour le Nigérian Kanu. Après des négociations avec Tottenham qui voulait garder Mido jusqu’au 18 janvier, le sélectionneur égyptien, Hassan Shehata, a consenti à ne récupérer l’attaquant des Pharaons que le 15 pour qu’il puisse disputer le match du 14 janvier en championnat anglais contre Liverpool.
Le problème auquel font face les entraîneurs des sélections nationales africaines qualifiées pour la Can cette année c’est de pouvoir disposer de la totalité de l’effectif avant le début et pouvoir respecter le programme de travail arrêté. C’est en principe à partir du vendredi 6 janvier prochain que les clubs qui emploient les joueurs africains devront libérer ces derniers pour les sélections nationales. Ceci conformément à la réglementation en vigueur, instaurée par la Fédération internationale de football association (Fifa), qui indique que les joueurs convoqués en équipe nationale pour une compétition de la dimension de la Can doivent être mis à la disposition de leurs sélections deux semaines avant l’ouverture.
Malgré le chantage parfois pernicieux qu’ils subissent, certains ne manquent pas de se rebeller. Le Togolais Emmanuel Adebayor, qui croisera le Cameroun le 25 janvier pour la 2e journée dans le groupe B, encourt des sanctions pour n’avoir pas rejoint l’As Monaco, son club, lundi dernier. Il était supposé disputer un dernier match avec Monaco demain, face à Auxerre, avant de rejoindre le reste de l’équipe togolaise qui entre en stage à Sfax en Tunisie à partir de vendredi prochain. L’Angola, 1er adversaire des Lions à la Can 2006 est quant à lui en stage à Malaga en Espagne depuis le 27 décembre.
Source : Mutations
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