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Présentation de l'ISMAM à Nkongsamba
(02/01/2006)
Rencontre avec Gabriel Djankou Nkuissi, promoteur de l'Institut Supérieur de Management du Manengouba, qui ouvrira ses portes en Octobre 2006 à Nkongsamba.
Par Yann MB.

L'Institut Supérieur de Management de Manengouba(ISMAM), établissement d'enseignement supérieur privé du Cameroun, ouvrira ses portes pour la rentrée 2006, en Octobre. Pour répondre à certaines attentes de la ville de Nkonsamba, un groupe de personnes ont décidé de créer cet institut pour développer économiquement et intellectuellement la ville et ses environs.

Bonaberi.com est allé à la rencontre de Gabriel Djankou Nkuissi, promoteur de l'ISMAM, Directeur/Représentant adjoint pour les pays de l'Océan indien aux nations unies, au Bureau International du Travail (BIT). Diplômé d'études diplomatiques et stratégiques, titulaire de plusieurs autres diplômes en France, Gabriel veut ainsi mettre sa pierre à l'édifice à la construction de notre pays en apportant une dynamique évidente à une région privée d'activités économiques. Entretien...


Bonjour Monsieur Gabriel Djankou Nkuissi, pouvez-vous vous présenter brièvement à nos internautes, ainsi que l’Ismam (Institut Supérieur de Management du Manengouba)?

Tout d’abord merci à Bonaberi.com pour l’intérêt qu’il nous accorde. Pour me présenter, je dirai tout simplement que je suis fonctionnaire des Nations unies en poste à Madagascar où j’occupe les fonctions de Directeur adjoint du Bureau international du travail (BIT) pour les pays de l’Océan indien (Madagascar, Maurice, Seychelles , Comores, Réunion.) Je suis né il y a 40 ans à Nkongsamba.

Quant à l’ISMAM, c’est un projet du cœur pour la formation de la jeunesse et un geste pour la renaissance de la ville de Nkongsamba.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à créer cet institut, et pourquoi à Nkongsamba, qui est une ville assez« reculée » des grandes agglomérations telles que Douala et Yaoundé ?

Essentiellement deux raisons.
La première c’est le besoin de la ville en établissement d’enseignement supérieur. Pour la petite histoire, je m’étais permis de saisir le MINESUP pour solliciter la décentralisation d’une des structures de l’Université de Douala à Nkongsamba. Dans sa réponse, le Ministre m’invitait à en créer moi-même. En quelque sorte, je m’exécute.(rires)

La deuxième raison est mon attachement pour ma ville natale. Je suis de ceux qui refusent de croire que Nkongsamba autrefois 3ème ville du Cameroun est maudite au vu de l’agonie dans laquelle elle est plongée. Je réponds aussi à l’appel lancé par les Nations unies (rapport UN-Habitat avril 2005 Diagnostic ville de Nkongsamba) : « Nkongsamba sera ce que les élites intérieures et extérieures auront décidé d’en faire »

Quand va être ouvert l’Institut ? Où en êtes-vous avec les préparatifs ?

Si tout se passe bien, ISMAM ouvrira ses portes en Octobre 2006. Nous sommes en phase de mise en place de la structure, de l’identification du personnel enseignant et non enseignant et de la rénovation du site qui va provisoirement accueillir l’Institut.



Avez-vous eu du mal à recruter votre personnel et quel est le mode de sélection ?

L’ISMAM se veut être un centre d’excellence et de qualité. Que ce soit pour le recrutement des enseignants que pour l’admission des étudiants, nous serons très regardants et même très exigeants. Nous voulons former des locomotives et non des wagons. Les exigences des postes disponibles sont visibles sur le site de l’Institut.. www.esmam.com

On a pu observer ces derniers temps au Cameroun, la guerre que mène le gouvernement aux établissements n’ayant pas eu l’autorisation d’enseigner ; possédez-vous cette autorisation ?

L’ISMAM entend se conformer aux dispositions de la loi relative à l’enseignement privé au Cameroun. Une demande d’autorisation de création a été déposée auprès du MINESUP. Nous sommes dans l’attente de l’arrêté pertinent.



Dans le contexte économique actuel du pays, quel rôle peut jouer selon vous un institut de management ?

Un grand rôle. On peut même regretter que le Cameroun dispose d’à peine 25 écoles de Management. Les formations en management combinent théorie et pratique. Elles sont professionnalisantes et diplômantes et s’adressent à une frange importante de la jeunesse. Les Instituts de Management forment des cadres efficaces pour occuper des emplois dans les entreprises, mais aussi et surtout des cadres compétents qui pourront se mettre à leur propre compte en créant des activités génératrices de revenus.

Quels sont justement les différents enseignements dispensés dans cette école ?

Il y aura les filières classiques commerce, informatique, gestion, tourisme, communication. Mais très vite, nous allons mettre l’accent sur les filières agricoles pour tenir compte du contexte de Nkongsamba et de sa région.

Quel est le mode d’admission pour cet institut ?

Exclusivement sur concours. Nous pensons exiger une note minimale au BAC pour ceux qui accèdent en première année. Nous avons pour souci de créer un label ISMAM de telle sorte que les étudiants qui en sortent soient recherchés.

Quels bénéfices pensez-vous tirer pour la ville de Nkongsamba d’un tel établissement ?

Je ne pense pas qu’un simple établissement de cette nature puisse faire renaître Nkongsamba. Mais c’est un appel, un geste qui j’espère suscitera d’autres initiatives de la part des autorités publiques et des ressortissants du Mungo. Mais déjà très modestement, l’ISMAM créera quelques emplois, suscitera quelques activités dans la ville, occasionnera la location des chambres chez l’habitant. Les prestataires de services, les hôtels et les petits commerçants également en tireront un profit certain.

Avez-vous cherché à nouer des liens avec des institutions similaires dans le cadre d’un quelconque partenariat ?

Bien évidemment. Un tel projet ne vaut que par la qualité des partenariats internes et externes. Je suis en contact avec des structures à l’étranger. Les partenariats techniques, financiers et académiques sont en cours de négociation. Je ne peux en dire plus pour le moment.

Attendez-vous un soutien particulier de la part de la diaspora camerounaise ?

Une seule main ne peut attacher un paquet. Les bonnes volontés sont les bienvenues. Mon message à la diaspora de Nkongsamba est qu’elle n’oublie pas de faire quelque chose pour leur ville natale. Elle en a les moyens. Il le faut. Elle le peut. Je dirais même qu’elle le doit.

Quel regard portez-vous justement à cette diaspora camerounaise et aux jeunes qui poursuivent leurs études à l’étranger ?

Je ne suis pas bien placé pour donner un jugement. Mais je sais qu’il y a toujours un avantage à tirer de toute situation. La diaspora peut jouer un rôle important dans le développement du pays. Peut-être ne l’associe t-on pas convenablement ou ne s’investie t-elle pas comme elle aurait souhaité. Quoi qu’il en soit, c’est une force, un atout pour le pays. Se former à l’étranger est une bonne chose. Mais si les bonnes structures se multiplient dans le pays, les jeunes s’en iront de moins en moins.

Dans le cadre de votre communication, avez-organisé des journées portes ouvertes et autres afin de faire connaître votre institut ?

Il est trop tôt pour parler de portes ouvertes. Mais cela est prévu, tout comme le plan de communication. Je crois que nous y sommes déjà grâce à votre interview (rires)

Et quelles sont vos ambitions à long terme pour le pays ?

Je me sens au devoir d’apporter ma contribution au développement de mon pays – ce que je compte faire à travers la formation de la jeunesse- . Plus particulièrement j’ambitionne de participer activement à la renaissance de ma ville natale, Nkongsamba.

Voulez-vous ajouter quelque chose dans le domaine de la formation?

Il est important que la formation que nous donnons à la jeunesse soit fondée sur des valeurs fondamentales telles que la morale, le civisme, la religion. On peut noter pour le déplorer que ces dimensions tendent malheureusement à disparaître de nos écoles. A l’ISMAM, nous y veillerons.

Et pour votre ville de Nkongsamba à laquelle vous semblez être si attaché ?

Je profite de cette tribune pour lancer un cri : « que personne n’oublie la vielle mère Nkongsamba qui a nourri le Cameroun et formé tant de cadres de ce pays. Cette mère est aujourd’hui abandonnée. Il est encore temps d’éviter la malédiction.

Bonne année aux internautes de bonaberi.com. Bonne chance à vous.






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