"Juste au décollage, nous avons constaté que les paramètres du moteur droit étaient anormaux et nous avons d'abord décollé puisqu'on ne pouvait plus arrêter la machine, puis nous sommes revenus nous poser", a déclaré à la radio nationale le commandant de bord du Boeing 757-200.
Selon un responsable technique de la compagnie aérienne nationale camerounaise, le réacteur aurait aspiré un corps étranger au décollage.
Très présente en Afrique centrale, Camair, dont le capital est détenu à 96,4% par l'Etat camerounais, cumule une dette estimée à 50 milliards de francs CFA (76,2 millions d'euros). Surnommée "Air peut-être" pour ses retards légendaires, elle connaît d'importantes difficultés d'exploitation marquées par des annulations de vols intempestives.
Camair figurait dans une liste officielle de compagnies aériennes bannies du ciel britannique pour des raisons de sécurité, publiée début janvier par Londres.
Camair avait reconnu avoir un litige financier avec les autorités aéronautiques britanniques, mais avait nié les allégations de Londres concernant la sécurité.
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