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Manifestations Anti Françaises à Douala
(16/12/2005)
Une vingtaine de membres et des sympathisants du mouvement politique et social ont marché à Douala, avant d’être arrêtés par les forces de l’ordre.
Par Jean-Célestin EDJANGUE

“ Non aux Français ! Non aux privatisations ! ” C’est sous ces slogans qu’une vingtaine de membres de “ la Société civile camerounaise ”, une organisation qui lutte pour la défense des intérêts des Camerounais contre la prédation des multinationales étrangères, a manifesté sur les rues de Douala hier jeudi. La marche, plutôt bruyante, qui devait partir de l’ancien Dalip jusqu’au Consulat général de France à Bonanjo, a été arrêtée par des éléments de la gendarmerie nationale au Boulevard Ahmadou Ahidjo à Akwa. “ Notre objectif était d’aller faire un sit in devant le Consulat de France qui est la représentation française officielle dans la capitale économique du Cameroun ”, confie Robert Simo, président de la Société civile camerounaise. Pourquoi de tels propos à l’encontre des Français ? “ Ce sont les Français qui pillent nos entreprises et appauvrissent l’Afrique. C’est encore eux qui sont derrière les rapatriements massifs et abusifs orchestrés depuis plusieurs mois dans le continent. A l’inverse, nombre de Français qui vivent sur le sol camerounais et plus largement qui travaillent en Afrique n’ont pas de papiers qui les y autorisent. Pourtant personne ne les dérange. Nous exigeons que les autorités françaises demandent pardon à tous les Africains pour tout le mal qu’ils nous ont causé ”, précise-t-il.

La manifestation qui a été énergiquement disloquée par les forces de l’ordre, peu après midi, a fait quelques blessés légers du côté des manifestants et plus d’une dizaine d’interpellations. Parmi les blessés, le conseiller de la société civile camerounaise, Valentin Beye, a été conduit à l’hôpital militaire de Douala. Parmi les manifestants appréhendés, le président de la Société civile camerounaise, Robert Simo. Tous ont été conduits au groupement de gendarmerie de Ndogbong, après un détour par la légion de gendarmerie du Littoral à Bonanjo : “ Nous ne pouvons pas laisser faire n’importe quoi. Pour avoir l’autorisation de manifester il faut en déposer la demande. Or la Société civile camerounaise n’a fait aucune démarche dans ce sens ”, expliquait un officier de police qui réprimait la manifestation.

La politique générale menée par les autorités consulaires françaises depuis plusieurs mois, en Afrique, et qui rend l’obtention d’un visa pour la France de plus en plus compliquée, n’est peut-être pas étrangère au sentiment de frustration qui semble habiter de nombreux Camerounais qui commencent à manifester publiquement leur francophobie.


Source : Le Messager




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