Plus de 40 millions de personnes vivant avec le Vih dans le monde, trois millions de décès enregistrés au cours de l’année 2005… Le sida est là et ne lésine pas à faucher les vies humaines. Au Cameroun, le taux de prévalence officiel est de 5,5 %. Les jeunes restent la cible la plus vulnérable. Chez les filles âgées de 15 à 24 ans, 7 % sont malades, contre 3,9 % dans la même tranche d’âge chez les garçons. Chez les personnes âgées de 30 à 49 ans, ce taux est de 8 %. Une situation qui a poussé plusieurs Ong et entreprises de la capitale économique du Cameroun à faire des sensibilisations massives à l’occasion de la commémoration de la 17ème journée mondiale de lutte contre le Vih/Sida et de la 13e semaine nationale célébrées au début de ce mois à Douala.
Le ton a été donné mercredi 30 novembre par l’association des femmes africaines contre le sida (Swaa), branche du Littoral. En partenariat avec la Coca cola Africa Foundation, cette Ong a organisé une campagne de sensibilisation à laquelle ont participé environ 500 jeunes de divers établissements scolaires de Douala. Une marche à travers les rues de Deido ayant pour point de chute, la base Elf sur l’une des rives du Wouri. Douala était l’élément phare de cet évènement. Sur des pancartes, on pouvait lire “ halte au sida ou savoir vite pour mieux agir ”. Sur des T-shirt, d’autres messages levant l’équivoque sur des à priori. “ Ne pas regarder le sida en face, c’est se condamner ou cette fille a l’air clean, je ne me protège pas, faux… ”
Pour faire passer le message aux jeunes, deux artistes adulés par ceux-ci étaient des invités de marque. Koppo et Fingon Tralala. Ils ont su, à leur manière, faire passer le message, par le chant et la comédie. Une cérémonie qui s’est bien passée à en croire les organisateurs, même si le condom géant sur lequel les participants devaient signer leur engagement à redoubler d’ardeur dans la lutte contre le sida n’est pas arrivé à temps. “ Les jeunes sont bien informés, il leur reste à adopter des comportements responsables ”, a confié Dr Sanga Ngassa, présidente de la Swaa Littoral. Autre lieu, même souci.
Le 1er décembre, l’Aes Sonel s’est joint au reste de la communauté en organisant une conférence débat dans ses locaux pour parler de la séro-ignorance. Au menu, la présentation du programme, des raisons de lever la séro-ignorance, la prise en charge, les gains d’un tel acte sur le plan social et économique, le témoignage d’une personne malade… Toutes les actions menées lors de cette 18ème journée de lutte contre le sida rentrent en droite ligne avec le thème arrêté cette année, “ Stop sida : tenir les promesses ”. Toutefois, en matière de promesses, chaque Camerounais devra tenir les siennes, de sorte que le sida ne passe pas par lui.
Source : Mutations
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