Dans la salle numéro 3 du pavillon chirurgical de l’hôpital Laquintinie, un patient gît dans une mare de sang. Allongé sur un lit sans draps, il pousse des cris de douleur. Sur son flanc, une profonde entaille laisse échapper un liquide verdâtre. Hamadou Boubou, né le 13 avril 1983 à Tibati, a été blessé par balles par les éléments du Groupement Mobile d’intervention numéro 2 de Bonanjo alors qu’il tentait de dérober, avec l’aide de son complice, Ali Abdou également blessé par balles, un sac de riz de 50 kilogrammes dans les entrepôts d’un magasin d’une société agroalimentaire au port de Douala.
Les deux individus, bien connus des dockers de ce port, étaient des vendeurs de céréales installés aux abords de l’enceinte portuaire depuis plusieurs années. Ils ont été touchés au niveau de leurs membres inférieurs alors qu’ils tentaient de s’enfuir à l’aide d’un « bend skin ». Hamadou Boubou portait le butin sur sa tête quand il a tenté de s’échapper en voulant emprunter une moto taxi. Le vol qui s’est produit dans l’après-midi du samedi 10 décembre dernier s’est déroulé alors que la veille, les responsables du port autonome de Douala, avaient lancé une campagne contre l’insécurité dans le domaine portuaire.
Sur le coup, ils seront d’abord conduits dans les locaux du Gmi à Bonanjo avant d’être ramenés, après exploitation, à l’hôpital Laquitinie. Les blessures occasionnées par la décharge des blessures ont entraîné une hémorragie qui va plonger les deux malfrats dans un profond coma. Selon des sources concordantes les deux malfrats avaient l’habitude d’écouler une marchandise volée par les rabatteurs qui dépouillent à longueur de journée les containers des marchandises au port de Douala. Dès leur rétablissement, ils seront devant le procureur de la République, selon la police.
Source : Mutations
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