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Landry Monthé : une vie au fond des bouteilles
(13/12/2005)
Les épaules carrés et robustes comme celles d’un boxeur, à 22 ans, il vit de l’achat et de la revente de ces objets...
Par Jean Bruno Tagne

Il a les épaules carrés et robustes comme celles d’un boxeur. Le regard nonchalant et le visage dégoulinant de sueur, il tient solidement un gros sac de jute accroché à son épaule. Un sac qu’il traîne péniblement dans les couloirs des taudis des quartiers de la ville de Yaoundé. Parmi ceux-ci, les quartiers Briqueterie, Tsinga Elobi, etc. Six mois déjà que ça dure et Landry Monthé ne connaît pas de dimanche. Tous les jours, de 6h à 17h, il collectionne toutes les bouteilles qu’il trouve sur son chemin. "Bouteilles de bière, glycérine… " tel est le refrain qu’il scande à longueur de journée, et qui a-t-il régulièrement à fait sa renommée. En fait, Landry Monthé, 22 ans, a décidé de gagner sa vie dans l’achat et la revente des bouteilles vides de bière, de glycérine et de Camoquin. Tous les jours, il sillonne, à pieds, les quartiers et achète sa marchandise à raison de 50f pour les bouteilles de bière et 25f pour celles de glycérine et de Camoquin. "Parfois je peux partir de la Briqueterie pour me retrouver même à Etoudi, voir plus loin. Ça dépend. Si j’ai suffisamment de marchandise dans un seul quartier, je m’arrête-là ", confie-t-il.

Sa marchandise, Landry l’achète principalement aux femmes de ménages. Une fois celle-ci acquise, il la revend à des gens qui achètent la glycérine en fût et les reconditionnent ou qui revendent, eux aussi, les bouteilles de bière en l’occurrence, aux sociétés brassicoles. La bouteille de bière, Landry la revend à 75Fcfa et 50Fcfacelle de glycérine. Le jeune homme qui a abandonné ses études en première année d’électricité affirme qu’ " Cette activité [lui] donne de l’argent! Par jour je peux me retrouver avec 3.000 ou 4000Fcfa de bénéfice."
Tout aurait été rose pour lui, n’eût été la semaine de cellule qu’il a passée au commissariat du VIIIe arrondissement de Yaoundé. Ce jour là, des policiers l’interpellent et l’accusent de faire de la contrebande de whisky et de glycérine. Direction, la cellule où, pendant 7 jours, les policiers tentent de lui subtiliser de l’argent qu’il n’a pas. Ce sont ses amis qui viendront finalement " acheter " sa liberté à 15 000f.
Un évènement qui l’a touché sans l’ébranler. Aujourd’hui il continue, fièrement son activité et ne rêve que d’une chose : avoir un bon capital pour commencer un autre commerce et fonder une famille avec " une belle femme… bien brune !"


Source : Mutations




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