David Etame Massoma est ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l'Etat. C'était au cours d'un entretien avec ses collaborateurs dans la salle des conférences de cette institution, situé en face de l'Hôtel Djeuga Palace à Yaoundé. L'occasion qui a donné lieu à cette rencontre était la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption, le 9 décembre de chaque année.
Durant cet entretien qui aura duré moins d’une heure, le ministre délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l'Etat est revenu sur le comportement que ses collaborateurs et lui devraient avoir dans l’exercice de leurs fonctions. «En tant que vérificateurs, nous devons refuser d'être corrompus. Que cette recommandation ne reste pas au niveau des mots ! Nous devons réellement l’appliquer !», a-t-il martelé.
En revanche, Siegfried David Etame Massoma est resté évasif sur la date effective de la création d'une cellule de lutte contre la corruption dans son département ministériel. «Il suffit juste de signer et ça sera fait», a-t-il répondu à un journaliste au cours de la rencontre de vendredi dernier. L'entretien s'est achevé par une promesse des inspecteurs d'Etat de suivre à la lettre la recommandation du ministre.
Après cette communication faite par Etame Massoma sur la corruption, le vice-président mondial de Transparency international, Ong spécialisée dans la lutte contre la corruption, a donné un point de presse sur le même sujet. Dans la salle de conférence du cabinet Muna et Associés, situé à côté de l'ambassade des Etats-Unis, Akéré Muna a profité de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la corruption pour publier ce qu'il a appelé «le baromètre mondial de la corruption».
Il s'agit du classement des nations les plus corrompues du monde, ainsi que des procédures d'enquête qui permettent d’établir les différents classements. Pour ce qui est du Cameroun, il ressort que ce fléau est de plus en plus présent dans le pays. Le sondage mené dans 69 pays par cette Ong révèle, par exemple, que plus de 30% des familles vivant au Cameroun ont dû, pour une raison ou une autre, verser des pots-de-vin au cours de l'année écoulée. Dans le même temps, plus de 20% de la richesse nationale par habitant serait engloutie par la corruption.
Source: Quotidien Mutations
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