Mouafo Djontu, le président de l’Addec a recouvré, depuis hier, la liberté, après avoir passé pratiquement une semaine en détention. Une détention qui n’a pas servi à grand-chose, puisque la comparution du leader estudiantin et de ses camarades a été renvoyée, selon l’intéressé, au 12 janvier 2006. Joint au téléphone hier en mi-journée, l’intéressé a affirmé que le procureur lui a signifié plusieurs chefs d’accusation dont des “ troubles à l’ordre public ”.
Dans cet entretien téléphonique, Mouafo Djontu souligne que la plupart de ses codétenus étaient restés en captivité dans les cellules d’un commissariat de la capitale. Parmi ceux-là, l’on compte des Linjouom Bowou, le vice-président de l’Addec, et Okala Ebodé, le secrétaire à la coordination intérieure de la même association.
Le président de l’Addec a, en outre, confirmé qu’il était sans nouvelles d’Ahmed Messi, le secrétaire général de L’Addec. C’est depuis mardi soir que ce dernier ne s’est plus signalé, notamment après avoir accordé une interview à Radio France internationale (Rfi).
S’il est avéré que d’autres étudiants restent encore en détention à Yaoundé, il n’est pas sûr que la libération de Mouafo Djontu ait ramené la sérénité au campus de l’université de Yaoundé I et, qui sait, dans les autres universités. Compte tenu, en effet, de la solidarité dont les étudiants des différentes universités d’Etat ont fait preuve en avril et mai derniers, au plus fort de leurs revendications. Et même si le climat s’est apaisé à Douala, la situation est susceptible de dégénérer à tout, compte tenu de la détermination des leaders des associations estudiantines de la capitale économique.
Source : La Nouvelle Expression
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