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Fonction Publique : l'Etat Camerounais met fin au faux
(10/12/2005)
Le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, Benjamin Amama, a suspendu hier 8 décembre deux hauts responsables de son département ministériel.
Par Jean François Channon

Une ambiance peu habituelle hier après-midi 8 décembre au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra). Et pour cause, en plein journal de 13 h au poste national de la Cameroon Radio Television, les personnels de ce département ministériel ont appris la suspension – par leur ministre – de deux hauts responsables. Il s’agit respectivement de M. Ngou’o Léon Bertrand, professeur des lycées et d’enseignement général, qui occupait les fonctions de Secrétaire permanent à la réforme administrative, et M. Ndjamen Jean-Yves, ingénieur informaticien qui, lui, était jusque-là conseiller technique n°I et coordonnateur du Système Informatique de Gestion Intégré des Personnels de l’Etat et de la Solde (SIGIPES). Ces deux personnalités sont suspendues de leurs fonctions “ pour indélicatesses graves ”, selon les termes des décisions du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Immédiatement après la lecture de ces textes, l’accès au bâtiment principal du Minfopra a été restreint et les bureaux des deux hauts responsables suspendus mis sous haute surveillance. L’autre décision prise à la suite à celle des suspensions, par le ministre Amama, est celle qui nomme M. Oum Edouard, conseiller principal de jeunesse et d’animation et précédemment chef de la division économique et sociale du Minfopra, secrétaire permanent à la Reforme administrative.

Face à ces mesures arrivées de manière quelque peu inattendue, au Minfopra, les commentaires vont bon train, même si à dire vrai, certains semblaient savoir que le ministre Benjamin Amama préparait quelque chose de redoutable. Ceci parce que, le même jour en matinée, le ministre de la fonction publique, présidant le comité de coordination relatif à la version corrigée et améliorée du Sigipes, a longuement fustigé en de termes rudes ses collaborateurs “ qui de l’intérieur utilisent la fonction publique comme une vache à lait pour s’enrichir par des méthodes indélicates ”. Benjamin Amama promettait alors des sanctions plus que fermes à l’endroit de tous ceux qui auront été convaincus de ces pratiques déviantes. C’est ainsi que la session spéciale du comité du Sigipes s’est à peine achevée que les mesures évoquées plus haut ont été rendues publiques, créant ainsi de la surprise et des grincements de dents çà et là.

Les hommes de Ze Nguelé écartés

Les deux responsables suspendus par le ministre Benjamin Amama étaient des cadres de premier plan au Minfopra. Ngou’o Léon Bertrand par exemple est à la réforme administrative depuis près d’une décennie. Il était considéré comme un baobab de la réforme administrative, dont il aura été à la base de la plupart des mesures depuis qu’il est dans ce cercle. Il en est de même de Ndjamen Jean-Yves, conseiller technique n°I, que l’on appelait très souvent au Minfopra, “ Monsieur Sigipes ”. Ce docteur en sciences informatiques formé au Canada, est celui-là même qui selon certaines sources proches du Minfopra aurait mis au point le Système Informatique des Personnels de L’Etat et de la Solde. Pendant des années, il a piloté le projet, se retrouvant quelques fois à tort ou à raison au centre de certaines controverses.
Sous le ministre Ze Nguélé, il en était un des hommes, même si l’efficacité du projet Sigipes n’était pour autant pas établie. L’arrivée de Benjamin Amama qui venait remplacer “ son parrain ” a entraîné une autre atmosphère dans le travail. La preuve, le nouveau ministre, très peu convaincu des méthodes de travail de Ndjamen Jean-Yves, a tout simplement demandé la mise en route d’une nouvelle version dite améliorée du Sigipes, tout comme, selon les confidences des proches collaborateurs du ministre de la Fonction publique, de nouvelles méthodes de travail ont été impulsées au secrétariat permanent à la reforme, face à “ l’inertie observée ”.


Source : Le Messager




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