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Grève : L’université de Douala s’embrase
(07/12/2005)
Les cours sont suspendus depuis hier dans le campus pour dénoncer la probable mort de Mouafo Djontu.
Par Dominique Bela
Mouafo Djontu, leader de l'Addec dont la rumeur du décès a provoqué la détérioration de la situation
Mouafo Djontu, leader de l'Addec dont la rumeur du décès a provoqué la détérioration de la situation
Debout sous le mât, Cletus Tabong Tse et Billy Patipe, respectivement vice président de Sos Solidarité estudiantine et président du Fronalice (Front national pour la libération de la conscience estudiantine) entonnent l’hymne national du Cameroun.

Le chant est repris en chœur par des centaines d’étudiants rassemblés dans la cour de l’université de Douala. Il est déjà 12 heures, la tension n’a pas baissé d’un cran dans l’enceinte de cette institution universitaire.


Depuis ce mardi matin en effet, l’université de Douala est le théâtre d’une grève estudiantine. Le mouvement d’humeur fait suite à l’arrestation, à Yaoundé, de Mouafo Djontu et son probable décès, à en croire Moussa Njoya, président de Sos Estudiantine. "Nous réitérons par la même occasion le mot d’ordre de boycott des frais universitaires évalués à 50000Fcfa", déclare-t-il, d’un ton acerbe. Trois heures après le début du soulèvement, le bilan est plutôt lourd. Les cours sont suspendus dans tout le campus jusqu'à nouvel avis. A la demande des grévistes, des centaines d’étudiants ont été sortis des salles de classe en milieu de cours et leurs enseignants simplement éconduits. Pour montrer leur courroux, les grévistes ont brûlé des pneus usagés non loin des bureaux du recteur Bruno Bekolo et menacé d’incendier certaines salles de classe.

Vêtus tous en noir, une centaine d’étudiants sont allés défier les autorités de cette institution en barrant pendant prés d’une heure son accès principal. On pouvait lire sur leurs pancartes " Mouafo Djontu est mort ". Pendant que d’autres pleuraient à chaudes larmes, effondrés par l’éventuelle disparition du président de l’Association de défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec). Emmuré dans son bureau au deuxième étage du rectorat, le recteur Bruno Bekolo, pour l’heure, n’a toujours pas réagi. Au moment où nous quittions les lieux, on nous annonçait l’arrivée des forces de l’ordre pour disperser les manifestants. La matinée de lundi 5 décembre 2004, la même athmosphère était visible à l’université de Yaoundé I. Toutefois, une descente du reporter de Mutations à la brigade de recherches de Yaoundé a permis de se rendre compte de ce que Mouafo Djontu était bel et bien vivant. Hier, ses compagnons et lui ont été transféré de la brigade de recherches au commissariat Central N° I après un passage devant le procureur de la Republique.
Au moment où nous mettions sous presse, une dizaine d’étudiants auraient été interpellés et détenus au Sed. Parmi ceux-ci, Rodrigue Batogna, Ibrahim Mohamadou, GabrielKengni.



Source: Quotidien Mutations


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