Le visage tuméfié, la lèvre supérieure à moitié déchiquetée, l’œil poché, Mbock Virginie cherche des forces pour se rendre à la brigade de Nkolbisson où elle doit être entendue. A son domicile situé à Oyom-abang, elle se lève pour aller dans sa chambre tout en protégeant sa cuisse qui a subi plusieurs points de suture. Elle appréhende un peu ses retrouvailles à la gendarmerie avec ses agresseurs, Atogo Pascaline, Nke Geneviève, et Ambata Léonie respectivement étudiante en première année de droit, et élève en classe de 3e et de 4e .
C’est dimanche dernier vers 10 h que s’est produite l’agression. Alors que Mbock Virginie 26 ans, étudiante en faculté des sciences juridiques et politiques à l’université de Yaoundé II-Soa se rendait à la messe, elle est accostée par Atogo Pascaline qui lui barre le chemin. Sans tenir compte de son agresseur, elle continue son chemin. Atogo Pascaline sera rejointe par ses deux sœurs. Ces dernières bousculent Mbock Virginie et l’immobilisent au sol. S’ensuivra une volée de coups de lames de rasoir et de couteau. Ambaga Léonie se charge de raser la jeune fille pendant que Nke Geneviève lui assène plusieurs coups de couteau à la cuisse. Atogo Pascaline quant à elle à l’aide d’une lame lui cisaille les lèvres, l’arcade et le nez. La mère de la victime qui se rendait au marché arrive sur ces entrefaites et vole à son secours. Les assaillantes s’enfuient laissant leur victime pour morte. Pendant que la maisonnée de Mbock Virginie se mobilise pour lui venir en aide, l’un des frères des assaillantes, Timothée Ekodo, 20 ans, s’introduit dans le domicile et séquestre le jeune Mbock Emmanuel âgé de 11 ans et de surcroît handicapé. Le pauvre garçon ne devra sa délivrance qu’à la brigade. Il a été bastonné et brûlé à la cigarette.
Si l’on en croit le témoignage de la victime, les litiges fonciers concernent son père Mbock Emmanuel et le père de ses agresseurs Ndzana Medjo et datent de six ans. Elle ne comprend donc pas l’agression d’Atogo Pascaline et de ses deux jeunes sœurs. Quant aux accusées, elles sont en détention à la brigade de gendarmerie de Nkolbisson où elles vont être entendues.
Source : Cameroon Tribune
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