Le vol de la compagnie française a connu un grave incident et un long retard. Des passagers paniqués ont menacé de ne plus embarquer.
Le vol Air France qui devait partir de Paris hier à 10h30 pour rallier Douala vers 17h30, après une escale à Yaoundé Nsimalen, n’était toujours pas arrivé à destination lorsque nous allions sous presses hier vers 20h. Selon des sources non officielles à l’Aéroport international de Douala, ce vol n’était pas attendu avant 21h30. “ L’Airbus de Air France attendu à Douala a eu des problèmes au décollage à Paris ce matin (hier 28 novembre, ndlr) ”, a laconiquement confié notre source.
Selon un correspondant particulier joint à Paris par La rédaction du Messager, l’avion de la compagnie française aurait eu une panne de moteur lorsqu’il a amorcé le décollage hier à Roissy Charles De Gaulle. Immobilisé sur la piste, il a été renvoyé dans les ateliers pour des réparations. Et c’est seulement vers 14h qu’il en est sorti. Mais là encore, il n’aurait pas pu immédiatement embarquer les passagers. Certains, pris de peur, refusaient en effet obstinément de monter à bord de cet avion à problèmes.
“ Pourquoi une si grosse compagnie aérienne, qui dispose de tant d’avions à son siège ici même n’a-t-elle pas simplement changé d’avion pour assurer ce vol sur l’Afrique centrale, dans des conditions moinsstressantes aussi bien pour les passagers que le personnel navigant ? ” se seraient étonnés nombre de passagers, pour la plupart Européens, qui ne comprennent pas ce qui ressemble à leurs yeux à du rafistolage pur. “ On dirait un avion de brousse destiné à la brousse ”, aurait ironisé un autre passager.
Aucun responsable de Air France n’était disponible à l’agence de Douala hier soir pour indiquer au reporter du Messager ce qui s’est exactement passé avec leur vol du jour. De fait nul ne pouvait savoir à quelle heure le laborieux vol arriverait finalement à Douala. Mais des questions demeurent au cas où cet incident est officiellement confirmé. Par exemple, comment l’autorité aéronautique française (Dgac) qui a, entre autres missions, de s’assurer grâce aux inspections d’aéronefs, au départ des aéroports français, de la fiabilité technique des avions, n’a-t-elle pas découvert cette éventuelle lacune technique? Autrement dit, doit-on comprendre que les avions de Air France, contrairement à ceux des compagnies étrangères, africaines notamment – la Camair en sait quelque chose – échappent aux inspections de routine, du moins à Charles De Gaulle, qui permettent de s’assurer de la navigabilité des aéronefs ? Si non, pourquoi n’a-t-elle pas dissuadé les responsables de mettre un tel aéronef dans les airs ?
Source : Le Messager
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