C’est entre 16h et 17h que le vol Transavia, en provenance des Pays-Bas, est arrivé jeudi dernier à l’aéroport international de Douala. A bord, il y avait 23 passagers qui n’étaient visiblement pas satisfaits d’être arrivés à destination. Une raison justifiait cette mine défaite affichée par les arrivants : ils ont été rapatriés de certains pays notamment la France, l’Allemagne et les Pays-Bas.
Lorsque l’appareil s’est immobilisé, certains rapatriés ont eu le courage de descendre. Deux d’entre eux, Adolf Ndah et Ernest Dyoli, ont refusé de descendre. Pour eux, il n’était pas question de venir recommencer la vie à zéro laissant leurs biens et leur famille en Europe. Il a fallu que les autorités usent de diplomatie pour les amener à descendre de l’appareil. Une fois au sol, Adolf Ndah a failli créer un scandale. L’homme a enlevé sa ceinture et menacé de percer la tête de l’un des membres de l’équipage qui les a conduits jusqu’à Douala. Il a fallu une mobilisation pour l’empêcher d’aller au bout de sa logique.
Il ressort que Adolf Ndah est l’un de ceux-là qui menaient déjà une vie particulièrement heureuse en Europe. Installé aux Pays-Bas depuis 10 ans, Adolf avait déjà une femme et deux enfants. Il avait aussi un boulot qui lui assurait une certaine aisance. C’est un de ces matins, alors qu’il allait au boulot qu’il a été arrêté. Un autre rapatrié, originaire du Nord Cameroun, a été arrêté à Roissy en France alors qu’il était dans une voiture (Bmw) neuve avec laquelle il faisait des livraisons. Celui-ci, selon nos sources, avait déjà passé trois ans en France. Les rapatriés ont été arrêtés en France, en Allemagne… avant d’être acheminés aux Pays Bas où d’autres ont été arrêtés. C’est donc des Pays-Bas qu’ils ont été embarqués à bord de Transavia.
Parmi les 23 rapatriés, Ernest Dyoli, de nationalité ghanéenne s’est donc retrouvé parmi les Camerounais. C’est d’ailleurs la raison qu’il avançait pour ne pas descendre de l’avion à Douala. Les autorités qui voulaient voir un peu plus clair l’ont convaincu à descendre. Après vérification, il est ressorti qu’il est effectivement Ghanéen. Il sera donc envoyé vers son pays. Tous les autres seraient des Camerounais, même s’il ressort que certains d’entre eux avaient changé leurs noms pour adopter des noms qui les faisaient passer pour des ressortissants d’autres pays.
Contrairement aux rapatriés venus du Maroc qui étaient généralement gardés pendant quelques jours à la base navale avant d’être libérés, il ressort que les rapatriés venus d’Europe ont été libérés à l’aéroport. Chacun se serait débrouillé à regagner sa famille.
Source : La Nouvelle Expression
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