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Les contrôles de police ont repris à Douala
(15/11/2005)
Interdits par le délégué général à la sureté nationale, les contrôles de police vis-à-vis des usagers de la route ont recommencé de plus belle après une légère acalmie...
Par Marion Obam

En violation des prescriptions du Dgsn, les policiers reviennent sur la voie publique. «Je ne paie pas! Si vous voulez rester avec cette voiture, gardez là» lance, excédé, Edmond Bogning, chauffeur de taxi, à un élément du commissariat de police de Logbaba. L’altercation a lieu au pont qui sépare Akwa Nord du lieu dit Sable, sur l’artère qui mène au quartier Bonamoussadi à Douala. «Vous avez échappé au contrôle huit fois depuis le mois de juin 2005», affirme le policier en feuilletant fiévreusement le carnet qu’il tient entre les mains. «Pour qu’on te laisse repartir, il faut donner 4.000Fcfa. A défaut je retiens ton dossier», dit-il au conducteur de taxi, qui ne décolère pas.

De nombreux cas de contrôle ont recommencé à meubler le quotidien des populations de Douala. Tout y passe: motos, voitures particulières et même les piétons. L’instruction du délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Edgar Alain Mebe Ngo’o, interdisant, en mars dernier, les contrôles de police sur la route pendant le jour dans les villes du Cameroun n’a duré, à Douala, que le temps d’une annonce.
A divers points de la capitale économique, dont le pont sur le Wouri, vers 9h, de nombreux embouteillages se développent à cause des files de voitures interpellées. Assis sur une moto, un chef de patrouille tient dans les mains le fameux carnet sur lequel sont soigneusement portés les numéros de véhicules passés entre les mailles du contrôle. A la vue d’un taxi dont le numéro est inscrit dans ce répertoire, il fait un signe de tête à son collègue. Celui-ci, à l’aide d’un coup de sifflet strident et d’un doigt lourd de menace, intercepte le véhicule.

L’agent répète la même rengaine du refus d’obtempérer. Le Pont sur le Wouri, Bp Cité, Ancien Ises, Ndokotti, Bonamoussadi, Village, Bessenguè et Bépanda sont les principaux points de contrôle fixe de jour comme de nuit. Des contrôles pourtant proscrits au mois de mars 2005 par le Dgsn alors que les conducteurs de taxis achevaient d’observer un mot d’ordre de grève à la suite de la hausse des prix du carburant doublée de multiples tracasseries policières du fait des contrôles anarchiques et intempestifs. Approché, le délégué provincial du littoral à la Sûreté nationale, Jean Joël Ondo, s’offusque des pratiques de ses agents. «Il est regrettable que de tels agissements soient enregistrés. Dans notre travail, il est nécessaire que les usagers en règle, nous aident en portant à notre connaissance de tels incidents avec, si possible, l’identité de ces agents de police. L’agent doit siffler quand il y a surcharge, violation du feu de signalisation ou absence de badge ou toute autre pièce, mais pas prendre de l’argent pour autant». Le délégué provincial réitère que la présence de la police sur la route de jour, ne se justifie qu’à la condition que des bouchons qui perturbent la circulation soient observés.




Source : Mutations




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