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Briqueterie : poignardé pour un pagne
Après 30 jours de jeûne, c’est à l’hôpital central de Yaoundé que Bello Bakari, 32 ans, a passé sa fête de Ramadan. Ses deux épouses, responsables de l’agression veillent sur lui avec tellement de prévenance et de délicatesse qu’on croirait qu’elles veulent par-là expier leur faute. C’est mercredi soir vers 20 h que la rixe s’est produite. Alors que Bello Bakari revenait de chez le couturier avec les pagnes de ses femmes, il est entièrement dépouillé par des voleurs. Rentré bredouille à la maison, il explique sa mésaventure à Aïssatou sa deuxième femme assise au salon. Le cri de cette dernière alerte sa coépouse. Avisée de l’infortune de son époux, Halimata, qui ne le croit pas, assène dans sa colère un coup de couteau sur la cuisse de Bello pendant qu’Aïssatou lui donne un coup de poing. Le mari assailli perd connaissance. Se rendant compte de leur bévue, les deux femmes transporteront d’urgence leur époux à l’hôpital. Ses jours ne sont pas en danger, mais il devrait garder le lit pendant une bonne semaine au moins.
Mbankolo : un voleur de tôles lapidé
Jean Owono, 25 ans aurait selon les médecins de l’hôpital central prié avant de rendre l’âme. En priant, il a demandé à Dieu de lui pardonner ses erreurs et ses péchés. D’après les témoignages des habitants de Mbankolo, Owono était spécialisé dans les larcins, surtout le vol des tôles. Après avoir dépouillé par deux fois un même chantier, il a été arrêté jeudi dernier au petit matin lors d’une troisième tentative. Le châtiment de la population a été sans pitié. Le voleur a été bastonné, puis lapidé et laissé pour mort sur la route. Alertée, la police arrivera sur les lieux et le retrouvera moribond. Après avoir été récupéré et conduit à l’hôpital, Jean Owono rendra l’âme quelques heures plus tard.
Des trafiquants de voitures appréhendés
De leur cachot, on n’entend rien. Pas un bruit. Bassirou Mohamadou 43 ans, Ahmadou Tidjani 33 ans et Kadiri 22 ans, sont d’un calme olympien. Mais ne vous y trompez pas. Car ces trois hommes détenus au Groupement spécial d’opérations (GSO), sont d’une grande agressivité et sont interdits de visite. Arrêtés lundi dernier, les trois malfaiteurs ont été interpellés alors qu’ils préparaient le braquage de deux véhicules 4x4 localisés à Bastos, et qui devaient être banalisés avec de fausses plaques d’immatriculation trouvées en leur possession.
Interrogés, ils déclarent avoir été commis par Aladji Amadou chef de gang toujours en cavale avec deux autres, prénommés Alphonse et Blaise. Ce groupe de six malfrats sévissait sur toute l’étendue du territoire, notamment dans les villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam, et Garoua. Le nommé Aladji Ahmadou, cerveau du groupe est un évadé de prison, activement recherché par les services spéciaux de la police pour son implication dans plusieurs braquages à main armée. Après avoir reconstitué un nouveau gang, il s’est spécialisé dans les braquages de véhicules et surtout des tout-terrain. Ils révèlent également que quelques jours plus tôt, ils avaient dépossédé Tchakote Noubissi de son véhicule Toyota Corolla CE 3316 T. Les voleurs déguisaient les voitures et les revendaient au Tchad et dans d’autres pays de la sous-région.
D’après les trois bandits capturés, certaines des voitures volées circulent en ville avec une fausse immatriculation CA, en attendant de trouver des acquéreurs. Pour l’heure, les éléments du GSO sont sur les traces des fabricants de fausses cartes grises de ces véhicules.
Source : Cameroon Tribune
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