Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
Transport aérien: La France asphyxie la Camair
(01/11/2005)
La Direction générale de l’aviation civile française tarde à lever la suspension de la compagnie camerounaise, malgré le rapport de l’audit...
Par Léger Ntiga

La Direction générale de l’aviation civile française tarde à lever la suspension de la compagnie camerounaise, malgré le rapport de l’audit. Un demi-milliard de Fcfa de dépenses supplémentaires par semaine pour la location des avions. Grogne du personnel qui accuse déjà quatre mois d’arriérés de salaire...


De sources généralement bien informées auprès de la direction générale de la Camair, le Dja, fleuron de notre compagnie aérienne nationale, est sortie de son onéreuse révision il y auqleques jours et est garée à Paris. Mais on ignore toujours quand est-ce que cet avion reviendra au Cameroun, les responsables de la direction générale de l'aviation civile (Dgac) française faisant encore mystère de leur décision depuis que le rapport d'audit a été déposé sur leur table il y a maintenant plus de deux semaines. Les autorités de la Camair ont, de toutes façons renoncé à faire revenir cet avion vide, évitant ainsi de dilapider 30.000 euros (environ 20 millions Cfa), à un moment où, à la Camair, l'argent est plus que rare.

En effet, si l'on savait dès le départ, comme l'on confirmé les syndicats du secteur du transport aérien, que la location des avions de Air Italy était onéreuse, on tablait de manière générale sur la durée, la plus courte possible de la suspension imposée par la Dgac. Et qu'elle tiendrait juste le temps que la commission d'audit fasse son travail et dépose sa copie. Or, depuis que cette copie a été rendue, silence radio de l'autre côté, où l'on n'a officiellement réagi, de sources proches de la Camair, que vendredi 28 octobre dernier. Pas pour lever la suspension, mais pour indiquer ce qui doit être fait par la Camair avant la levée de la suspension, et ce qui doit être fait après.

Selon nos sources, les responsables de la Camair ont aussitôt répondu, d'abord en indiquant ce qu'elles ont fait entre temps, et en prenant l'engagement de respecter ces nouvelles clauses. La réponse devrait parvenir aux autorités françaises ce jour. Et en principe, sauf mauvaise foi manifeste, la mesure de levée de la suspension devrait être annoncée au plus tard jeudi prochain.
C'est une hypothèse optimiste à laquelle s'accrochent les respnsables de la Camair. Parce qu'elles n'ont pas d'autre choix que cet optimisme, au moment où la compagnie, qui semblait vivre sur un nuage avant ce fameux 16 septembre 2005 où la Dgac a annoncé la suspension de la Camair du survol de l'espace aérien français. " Depuis lors, les charges liées à la location des deux appareils de Air Italy, ainsi que la prise en charge des divers équipages nous coûtent environ 500 millions chaque semaine ", affirme un proche de l'Administrateur provisoire qui complète : " A ce rythme, quelque soit notre chiffre d'affaire, nous ne pouvons pas tenir; nos travaillons essentiellement pour notre partenaire et avons l'impression que c'est une situation qui arrange certains ".

Air Italy

Et de poursuivre: "On dirait que nous sommes tombés dans un piège avec la négociation du gouvernement au lendemain de la réunion de crise tenue le 17 septembre. Nous n’avons à aucun moment pensé que la location allait se poursuivre jusqu’à cette date. Il y a quinze jours au moins que les pouvoirs publics auraient dû rendre public le résultat de l’audit qui bloque la levée par la Dgac de sa décision d’interdiction aux avions Camair, du survol de son espace. Si une telle information est livrée au public, Camair devrait mettre un terme au contrat qui le lit à Air Italy".

En effet, depuis que le cabinet Sofreavia qui avait reçu la charge de procéder aux audits des avions de Camair a rendu son rapport et transmis une copie aux autorités camerounaises, les syndicats conduits par Jean Collins Mbeutcha (Spinac), Daniel Eyango Njong (Cstc), Richard Madessi (Cgt-Liberté) et Pierre Mary Essimi (Syntas), ne comprennent pas le silence de la présidence de la République, des services du Premier ministre, du ministère des Transports, de l’autorité de l’aéronautique civile et de la direction de Camair.

Cette situation n'est pas sans conséquences sur la vie interne de l'entreprise soumise à un régime drastique avant sa privatisation prochaine, mais qui ne peut plus hnorer tous ses engagements. " Toutes ces affaires sont arrivées au même moment. Le renouvellement des assurances, pour plus de 500 millions, la révision du Dja à 400 millions en plus des frais de location des avions de Air Italy et du carburant ", précise notre source. La conséquence logique, ce sont les salariés qui paient les frais, puisque la dynamique de l'Administrateur provisoire a été cassée. Le personnel n'est lus payé et manifeste déjà des signes de mauvaise humeur. En effet, comme au matin du 16 septembre dernier, les syndicats du transport aérien sont à nouveau sur le pied de guerre et envisagent sérieusement "de priver, si la situation perdure, les compagnies étrangères de l’assistance au sol". Car, comme le relevait déjà Pierre Mary Essimi au sortir de la réunion de crise le 17 septembre, "le préjudice sur l’image de la compagnie est important. Il faut que le monde entier soit au courant que Camair est crédible et performant. Il faut enfin dénoncer tous ces directeurs généraux des établissements publics et hauts responsables de ce pays qui empruntent Air France et non Camair pour leur missions en Europe".

Source : Quotidien Mutations




Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 1 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site