C’est une panique générale qui s’est empare du lycée classique de Ngaoundéré hier, jeudi le 27 octobre dans la matinée. Paniqués, de nombreux parents ont accouru, à la recherche de leurs enfants. Pendant ce temps, apeurés, les élèves désertaient leurs salles de classes. Abdoulaye Moussa un des parents ne sait plus ou donner la tête, sa fille est en transe alors que ce matin encore, elle était bien portante. Comme ce parent, ce sont les cris de détresse des femmes qui rythment la vie dans cet établissement alors qu’à bord des véhicules administratifs réquisitionnés pour la circonstance, des élèves sont conduits à l’hôpital. D’autres parents y accompagnent leurs enfants qui sur des motos, qui d’autres à bord des véhicules personnels.
Le proviseur de cet établissement qui supervise l’évacuation de ses élèves pour l’hôpital provincial de Ngaoundéré ne sait plus ou donner la tête. "Ce matin aux environs de 9 heures, alors que la sérénité était de mise explique t-il, le premier cas s’est déclenché en classe de 6ème. Nous avons mis à contribution l’infirmerie de l’établissement. Quelques minutes plus tard, d’autres cas ont été signalés, l’infirmerie s’est avérée trop étroite pour contenir tous ces élèves, nous les avons conduits à l’hôpital. "
Au service des urgences de cet hôpital, le personnel médical est en état d’alerte, les lits sont insuffisants, les médecins de service sont débordés et ne peuvent par conséquent faire aucune déclaration à la presse. Selon des indiscrétions médicales, les enfants internés présentent les signes cliniques du paludisme et font la fièvre. Quelques uns ont été admis en salle de réanimation pendant que les autres sont sous perfusion. Entre temps, les pleurs des élèves se multiplient. Aucun nom n’est prononcé contrairement à ce qui s’est passé au lycée Mora où, il y a quelques semaines le même phénomène avait été observé à la différence que cette fois-là, les élèves n’arrêtaient pas de citer les noms d’un de leurs enseignants.
Seulement, la moyenne d’âge des victimes est de 14 ans. Elles sont pour l’essentiel des jeunes filles issues des classes du premier cycle. Un des témoins de la scène Bobbo Issa signale que " celles qui par curiosité flânaient autour de l’infirmerie de l’établissement ou encore regardaient à travers les fenêtres de leurs classes ont aussitôt été atteintes par le phénomène."
Un phénomène qui bien que n’étant pas nouveau dans la ville de Ngaoundéré arrive dans un contexte particulier, celui du jeune de Ramadan. Pour l’heure, les cours sont ont été suspendues et nombreux sont les parents qui manifestent déjà leur volonté de ne plus envoyer leurs élèves dans cet établissement. De la cinquantaine d’élèves présente à l’hôpital provincial ce matin, quelques unes ont rejoint leur domicile.
Source : Mutations
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