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Clandestins : Les 129 rapatriés sont libres
(22/10/2005)
Les 129 clandestins rapatriés Lundi dernier au Cameroun ont quitté la base navale de Douala hier matin.
Par Stéphane Tchakam

Les 129 ont quitté la base navale de Douala hier matin. Heureux du traitement qui leur a été réservé.

Libres comme l’air. Les 129 rapatriés du Maroc étaient heureux dans les rues de la capitale économique hier en mi-journée. C’est vers 11 heures qu’ils ont quitté la base navale à bord des trois bus qui, trois jours plus tôt, les y avaient transportés. En provenance de l’aéroport international de Douala. Avant leur départ, les responsables de leur lieu d’accueil leur ont adressé d’ultimes mots de réconfort non sans leur rappeler qu’ils étaient bien chez eux. La forte pluie qui s’est abattue sur la ville a empêché les plus hautes autorités de venir leur dire au revoir. Qu’à cela ne tienne, les 129 affichaient des mines réjouies et satisfaites, répondant ça et là aux signes d’amitié et d’encouragement de compatriotes qui les reconnaissaient. Mieux, on les prend pour de véritables héros. Absolument. On a même entendu des policiers, dans les meilleures dispositions à leur égard, leur lancer des " du courage ".

Les 129 ont de bonnes raisons d’être contents. Chacun d’eux, y compris les 4 Nigérians, les trois Togolais et le Nigérien, ont perçu un précieux pécule de 45 000 francs Cfa. Le gouvernement l’avait promis et le gouverneur de la province du Littoral, Gounoko Haounaye, le confirmait encore dans ces colonnes, il y a deux jours. D’ailleurs, pendant leur séjour à la base navale, les rapatriés, logés dans un grand dortoir, ont été nourris et ont reçu la visite de médecins. D’entrée de jeu, on leur a apporté des médicaments, des vermifuges et des antiparasitaires, parce que, nous renseigne l’un des expulsés, " il y a des poux et des puces dans le désert en particulier ". Des ordonnances ont été délivrées à ceux qui souffrant d’affections bénignes. Grippé, Julien Folapnet, par exemple, s’est vu prescrire des produits par le Dr Ntago Nathalie de l’hôpital Laquintinie.

Solidaires, ils expliquent que c’est eux qui ont suggéré à leurs huit compagnons du Nigeria, du Togo et du Niger de se glisser dans le contingent des Camerounais. Après les avoir assurés qu’ils seraient bien traités au Cameroun. Ils avaient raison. Décidément aux petits soins pour les 129, les autorités policières, compréhensives, ont facilité les procédures pour ceux qui ont perdu leurs papiers d’identité. Ainsi, à la descente des bus, un bon nombre de ces " rapatriés " se sont rendus dans les commissariats pour se faire délivrer des certificats de perte. Julien, Herbert René, Marius Casimir et Elie, quatre garçons dans le vent… des sables, n’en finissent pas de remercier pour l’accueil qui leur a été réservé. Ils s’apprêtent maintenant à retrouver leurs parents à Douala, à Edéa ou à Yaoundé. Chacun d’eux a une histoire extraordinaire à raconter sur son chemin de croix, sur son combat. Leur expérience est sans pareille. Tenez, ils maîtrisent la géographie et la géopolitique du Maghreb. L’occasion faisant le larron. A présent, ils rêvent de réinsertion. Mais, pragmatiques, ils se méfient des mirages. Parce que, rappellent-ils, le destin du clandestin est de recommencer toujours.


Sur le même sujet => Réinsertion : des promesses pour le 129 migrants

Source : Cameroon Tribune




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