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Détresse d'un supporter : Merci pour ton courage Womé, même si tu as raté !
(09/10/2005)
Un membre de la rédaction, forcément un inconditionnel des lions indomptables puisque Camerounais, nous fait part de sa détresse lors de cette "défaite" concédée au stade Ahmadou Ahidjo...
Par Yann Y.

Hier, c'était un jour de "deuil" pour moi, c'était un jour de "deuil" pour le Cameroun. Les ILIC ont failli au devoir national. Et je viens ici vous faire part de ma tristesse la plus profonde, après ce match perdu sur quelques détails, par nos très chers et valeureux combattants.

Le match avait commencé en grandes pompes du côté Camerounais. Dès les premières minutes de jeu, lorsque j'ai vu la pression que mettait l'équipe camerounaise sur l'Egypte, pour marquer par la suite, j'ai conclu très rapidement que ce match serait dans notre poche.

Les Egyptiens n'étaient pas enthousiastes, n'avaient pas l'air de vouloir réellement jouer, et se sont fait malmener presque toute la première mi-temps. Mais, comme cela a souvent été le cas pour nos lions, nous avons pêché dans la gestion de notre but d' avance : suffisance, immobilisme, recroquevillement, perte d'attention. Et la sanction fusera en deuxième mi-temps. But Egyptien après une bonne pression à nous infligés pendant plusieurs minutes où les lions étaient réellement méconnaissables.

Et puis, c'est à cet instant, après ce but dans les dernières minutes de cette rencontre, que les lions ont compris qu'ils étaient en train de tuer les espoirs de tout un peuple. Ils ont recommencé à jouer au football de haut niveau. Mais il était trop tard. Même si on sentait que les Egyptiens jouaient ce match "pour du beurre", toujours reste-t-il que le ballon est en général toujours bien rond, et qu'ils étaient quand même toujours onze sur le terrain, que rien n'allait être acquis.

Déchaîné devant le téléviseur, mon coeur battant la chamade, ces dernières minutes du match furent un vrai supplice. J'étais dans mon for intérieur confiant en notre victoire, nos lions ayant toujours su élever le niveau de jeu quand besoin s'en fallait. Ca allait être effectivement le cas. Attaques sur attaques, pression sur pression, il aurait fallu qu'il nous reste bien plus de 5 minutes et la victoire allait être assurément dans la poche.

Après une occasion de but indiscutable manquée par olémbé, puis une passe en retrait d'eto'o dans la surface touchée par un lion empêchant celui à qui elle était destinée de frapper, petit papa comme pour se ratrapper, provoque l'inattendu, l'imprévisible : un pénalty à la 93ème minute sur un corner de Womé.

Je me dis, à cet instant, impossible n'est pas camerounais. Les gars là ont réussi à nous créer un pénalty au dernier moment, même si je ne suis à ce moment, pas convaincu de la faute qu'il y'a sur salomon olembé, qui d'ailleurs, ne semblait même pas avoir eu en tête de tenter une frappe à ce moment critique du match, mais semblait être plutôt mu par une volonté, incompréhensible, de se faufiler entre les Egyptiens, à trois mètres du but et à la dernière minute du match.

Je me demande donc, à ce moment, qui va tirer ? Ce sera certainement papa eto'o fils, l'homme du barça, notre pichichi national, le coéquipier de Ronaaaaaaldinho. Mais que vois je ? Wome qui s'empare comme naturellement du ballon et qui le pose sur le point de pénalty. Pourquoi eto'o ne tire pas ? Dans ces moments, le grand joueur, le World class player, doit prendre ses responsabilités. Avec tout ce que ce petit a apporté au Cameroun, même s'il le vendange, ce ne sera pas pire qu'un autre, et le peuple saura ne pas lui en vouloir. Mais non, eto'o ne semble même pas manifester le besoin de tirer, et le geste de Wome qui prend le ballon après la faute semblait tellement naturel que je me dis que ce doit être un scénario prévu depuis longtemps. Que Wome en tant que cadre des lions et grand frère, a pris ses responsabilités. Je me dis, ok. Attendons donc de voir ce but.

Coup de sifflet de l'arbitre. La petite seconde que Wome met pour apparaître dans le champ de mon écran est comme une éternité, comme des heures entières passées sur de la braise. Ca dure tellement longtemps que dans un repère temporellement moins relatif, les joueurs Egyptiens ont même le temps de rentrer dans la surface, puis de revenir se repositionner sur la ligne, avant que Womé ne tire. Ce qui me fait déja penser qu'au pire des cas, même s'il le rate, le pénalty sera re-tiré.

Finalement, Womé rentre dans le champ de mon écran, et s'engage vers le ballon. Il semblait avoir pris l'élan depuis le rond central tellement il a mis du temps pour arriver au ballon. Sa godasse touche le cuir, le ballon rentre dans un mouvement clairement visible de translation, tout en faisant d'innombrables tours sur lui-même, ça semble durer une éternité. Puis, poteau ! Elle a touché le poteau, la balle a touché le poteau et s'est dirigé inexplicablement vers la sortie. Même pas une chance de voir un Camerounais la remettre au fond des filets. Consternation dans mon esprit. Serais-je en train de rêver ? Womé aurait-il mis fin ainsi à nos rêves de qualification pour la coupe du monde 2006 ? Dans mon esprit, une pensée bien Camerounaise me fait alors me demander : "Womé a déja tiré quand on a vu (même s'il a souvent pourtant tiré)? ; Eto'o ne pouvait pas tirer ça ? Quelles sont ces histoires ?".

Puis finalement, de relativiser, de me dire que le match n'est pas fini, et qu'on peut encore marquer. Mais non. En fait, c'était notre dernière occasion. Le coup de sifflet final survient quelques secondes après le dégagement Egyptien. Les joueurs Camerounais s'effondrent sur le gazon (pourri) du stade Ahmadou Ahidjo. Les Egyptiens semblent dépités, et éprouver du regret à nous avoir concédé ce match nul.
Ils essaient de consoler les Camerounais. Mais rien, le Cameroun est touché en plein coeur. Ce que nous avions fait aux ivoiriens quelques semaines plus tôt, on vient de nous le faire chez nous. Pauvre Cameroun, pauvre coupe du monde avec ses angola, togo, ...Je me dis, en bon mauvais perdant et aigri : "laissez moi rire."

Puis finalement, encore une fois, de philosopher et de relativiser en me disant que c'est la loi du sport. Ce qu'on n'a pas pu faire aujourd'hui, on le fera demain. Le foot ne finit pas, le Cameroun demeure, les lions existeront toujours. Soyons juste patients, notre heure viendra. Je remercie les Lions qui nous ont fait rêver jusqu'au bout, je salue le courage de Womé, les choix difficiles d'Artur Jorge (Emana, Mbami, Kameni pour ne citer qu'eux), le volontarisme de Mbarga Mboa qui a su inssuffler une nouvelle dynamique à cette équipe et mobiliser le peuple autour d'elle. Je salue tous ceux qui ont participé à cette aventure et soutenu les lions tant bien que mal, bon gré mal gré. C'est une page de l'histoire qui se tourne. Pleurons aujourd'hui, pour mieux rire demain.

Bon courage à la Côte d'ivoire et aux autres qualifiés Africains pour l'Allemagne, nous serons derrière eux. Entre temps, rendez vous est pris pour la CAN 2006, où nous saurons montrer à l'Afrique, qu'on ne vient pas ainsi, défier impunément les Lions dans leur tannière.











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