Tout avait bien commencé, les lions avaient ouvert le score face à des Egyptiens qui n'attendaient pas grand chose de ce match. Mais après ils se sont globalement relachés, laissant leur jeu en passe au milieu contre des dégagements en catastrophe, libérant des espaces aux attaquants égyptiens, et après être passés plusieurs fois à coté de la sanction, un errement défensif sur une mauvaise relance, et c'était l'égalisation des Egyptiens.
Pourtant, Salomon Olembé a obtenu un penalty à la 93e minute, que Pierre Womé n'aura pas su transformer. Les critiques vont certainement fuser sur le joueur qui depuis son retour, a quelques erreurs coupables dont notamment l'égalisation un but partout contre la cote d'Ivoire, et ce penalty raté, mais il aura pris ses responsabilités dans une situation ou beaucoup se sont désistés.
On peut se questionner quant au coaching d'Arthur Jorge, qui n'a fait son premier changement que quand les Egyptiens ont égalisé. Pourtant, il apparaissait évident que les Camerounais avaient besoin de sang neuf dès le début de la seconde mi temps, mais il a préféré plusieurs joueurs offensifs, Eto'o, Douala, Webo, Olembé... Il semble urgent d'utiliser le potentiel de certains joueurs tels que Mbami ou Achille Emana.
Comme souvent, les Camerounais auront manqué plusieurs occasions, à l'image d'Olembé qui a mis au dessus un but tout fait, et de plusieurs autres manques de réalisme, qui font toujours aussi mal aux lions.
On peut aussi penser à Samuel Eto'o, qui n'arrive toujours pas à marquer, et qui a carrément évolué au milieu de terrain cet après midi, impensable quand on connait son potentiel de buteur.
Mais le premier reproche est à faire aux lions indomptables eux mêmes, qui ont totalement laissé leur motivation de coté lorsqu'ils ont ouvert le score, pour ne recommencer à jouer qu'après l'égalisation. Contre la Suède en 94, l'Autriche en 98, le Ghana en CAN 2000, l'Irlande en 2002, voilà autant de matchs ou les lions ont mené et sont passés à coté du match. A croire qu'on n'arrive pas à gérer notre avance, on a échappé au pire contre la Côte d'Ivoire, mais des Egyptiens trop désintéressés pour manquer d'efficacité et de lucidité ne nous aurons pas épargnés.
Rendez vous en 2010, et la déception peut être grande pour Song, Geremi, Womé, autant de joueurs qui ont certainement joué leur dernière coupe du monde en 2002.
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