Le périple camerounais de Cheick Modibo Diarra se poursuit ce 29 septembre 2005 à Yaoundé, où il devrait être au contact de divers décideurs. Cette étape prévoit aussi un échange au Hilton hôtel avec les étudiants des différentes universités de la capitale. Arrivé mardi dernier à Douala en provenance de l’Afrique du Sud, ce savant malien répond ainsi à une invitation de Cfao Technologie, en partenariat avec le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Au cours de la matinée d’hier, il a échangé avec les médias basés à Douala. Lors de cette rencontre qui avait pour cadre la salle des conférences du groupe Cfao, Cheick Modibo Diarra a, une fois de plus, exprimé son optimisme pour l’Afrique. «Ce continent a tout son avenir devant lui. L’Afrique est immensément riche. Même si elle ne dispose probablement pas du même volume de ressources que les autres, elle a le mérite de posséder des ressources humaines très dynamiques, qui savent fignoler pour parvenir à des résultats positifs».
Au cours de l’après-midi d’hier, cet homme dont l’un des faits d’armes est d’avoir piloté cinq missions interplanétaires pour le compte de la Nasa, était l’hôte des élèves des lycées et collèges, ainsi que des étudiants de l’Université de Douala. «Avec eux, je compte partager mon expérience, qui est un donner à rêver. Il faut toujours vendre le rêve aux jeunes. Le bon rêve, celui qui peut faire en sorte qu’ils développent les capacités de manipulation et de fabrication techniques dès le plus jeune âge», a-t-il déclaré à la presse. Dans la soirée d’hier, toujours dans la salle des conférences du Gicam, c’était autour du syndicat des patrons et des chefs d’entreprises, d’échanger avec Cheick Modibo Diarra sur les perspectives du développement économique de l’Afrique. A l’occasion, il a appelé les milieux d’affaires camerounais et africains à plus de travail, d’innovations et de créativité qui, seuls peuvent sortir les pays africains du retard qu’ils accusent. Ambassadeur de l’Unesco depuis le 13 mai 1998, Cheick Modibo Diarra est président du comité mondial de l’éthique des sciences de l’espace. Il a par ailleurs mis sur pied l’université virtuelle, dont le Camerounais Jacques Bonjawo est aujourd’hui le président du conseil d’administration.
Source : Mutations
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