Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Femmes et Beauté
Que devient la beauté féminine?
(27/11/2005)
Aujourd'hui, les jeunes filles tirent leurs modèles de beauté dans les médias et ne s'identifient plus qu'aux superstars, J LO, Beyonce, Naomi....
Par Jessica Tantin

Des seins hauts et ronds, des lèvres parfaitement dessinées, des cuisses et un visage de rêve...Les médias véhiculent une image de beauté à laquelle tout le monde veut se conformer. On veut tous ressembler à Naomi, Iman, Jada, Jlo, Beyonce...On veut toutes avoir un 36 et avoir de longues jambes, ressembler à un mannequin sans savoir que dans les années 70, une belle femme avait les hanches larges... L’uniformisation du modèle de beauté enferme la femme moderne dans les caricatures et l’empêche bien trop souvent d’être aussi épanouie qu’elle devrait l’être.


Obsession de la minceur

Il y’a une vingtaine d’années, 80% des Américains suivaient leur premier régime amincissant à l’âge de 14 ans. En 1987, une étude Californienne révélait que 80% des fillettes de 9 ans en avaient déjà suivi au moins un !Les statistiques n’ont guère changé. Et la France rentre progressivement dans cet état d’esprit.
On peut même croire que la situation s’est détériorée. Car il n’est pas rare de voir des enfants -majoritairement des filles- de 7 et 8 ans surveiller leur alimentation. Déjà au primaire, les filles se transmettent des trucs pour maigrir, confirme Louise Mercure, psychologue spécialisée en troubles alimentaires.
Bref, à l’instar de leurs aînées, les fillettes sont devenues les « Food Victims » d’une société obsédée par le culte de la minceur. Pourquoi cette obsession ?- Le cinéma, la publicité, les magazines nous bombardent d’images de vedettes décharnées que les adolescentes prennent pour modèles. Elles déduisent de ces images que succès égale minceur, soutiennent les nutritionnistes.


Dans un tel contexte, le miroir ne peut que leur renvoyer une image peu flatteuse d’elles-mêmes : elles sont grosses, laides, difformes. Et elles le croient !Selon Dominique Meilleur, psychologue de l’adolescence, il y’a plus encore. « L’attitude des parents joue un rôle capital dans le désir de maigrir des jeunes. », précise t-elle. Les mamans, obsédées par leur apparence, transmettent clairement le message du corps objet culte.
Les filles qui entendent, ne serait-ce qu’une ou deux fois par semaine, leur mère dire : « Je suis trop grosse » ; « C’est terrible, je suis trop serrée dans mes vêtements... », « Il faut que je me mette au régime », finissent par adopter ce modèle.
Les images omniprésentes du modèle unique de beauté féminine largement véhiculées par les médias et l’industrie de la mode, ne sont pas sans conséquence sur la santé physique et mentale des femmes.
L’anorexie est l’une des premières conséquences de ce mal-être. Les anorexiques cherchent à restreindre leur alimentation en vue de perdre du poids, alors qu’elles sont déjà minces, voire maigres. Les quantités consommées sont anormalement basses, beaucoup d’aliments, en particulier les graisses et les produits sucrés sont évincés. Les conséquences sont catastrophiques pour la santé, avec des problèmes de cœur, de l’hypothermie, des troubles digestifs et des défenses immunitaires amoindries.
Sans compter que le modèle unique proposé par les médias cause une souffrance silencieuse à toutes les femmes qui ne rentrent pas dans « la norme ».



Le modèle Unique


La grande majorité des femmes (95%) dévie du modèle de minceur proposée par notre société. Que la minceur soit la seule norme acceptable pour les femmes rejette la diversité des corps et nie du même coup la réalité.
Tenter de leur faire croire que ce modèle apporte beauté, bonheur et santé emprisonne les femmes dans les profils stéréotypés. Chaque femme devrait développer une image positive de son corps quel qu’il soit. C’est en luttant contre l’obsession de la minceur et l’oppression de la grosseur, simultanément, les deux étant des moyens de standardisation du corps féminin, que les femmes luttent contre l’oppression dont elles sont victimes. L’obsession de la minceur se traduit de plusieurs façons : souhaiter être plus mince, avoir peur de grossir ou d’être grosse ; croire que la minceur apporte bonheur et santé, se comparer au modèle de beauté féminin en vogue.
Cette obsession affecte la plupart des femmes à divers degrés et ce, quel que soit leur poids.
Effectivement, 81% des femmes ayant un « poids santé » désirent maigrir, de même que 23% des femmes ayant un « poids insuffisant » ainsi que toutes ayant un « excès de poids ».

La perception qu’ont les femmes de leurs corps a un plus grand impact sur le phénomène de l’obsession de la minceur que leur poids réel et les raisons qui les motivent à maigrir sont d’ordre esthétique plutôt que médical. L’oppression de la grosseur se manifeste par les préjugés qu’entretient la société à l’égard des femmes rondes. Ces croyances amènent les femmes à craindre ou à vivre l’exclusion sociale, à éprouver un sentiment d’échec, à se sentir jugées et parfois même ridiculisées. Entre celles qui souhaitent juste gommer un petit défaut, celles qui veulent effacer un gros complexe (qui transformait en cauchemar leurs allers-retours devant le miroir), et celles qui cherchent à atteindre un idéal physique, elles veulent une solution rapide et efficace à leur mal-être et certaines font appel au bistouri.
Environ 250 000 opérations de chirurgie esthétique sont pratiquées chaque année en France.

Si 80% des patients sont des patientes, les hommes s’y mettent aussi puisque, ces dix dernières années, le nombre des interventions a quasiment doublé chez ces messieurs. Un chirurgien sérieux refuse environ 20% des demandes qu’il peut juger exagérées : la personne est trop âgée, trop jeune ou demande une intervention extravagante. La chirurgie esthétique est donc entrée dans les mœurs. On en parle, on ne s’en cache plus. Certains s’en vantent, elle n’est plus couverte par le secret ou dissimulée par la honte.

Au contraire, de plus en plus de patients assument et revendiquent les transformations qu’ils ont subies et le mieux-être qu’ils en ont tiré. Mais comme tout phénomène, la chirurgie esthétique a ses excès et ses abus, avec son lot de déçus, de victimes et de fanatiques. La plupart trouve la juste mesure, après de longues discussions avec leurs proches, leur chirurgien et pourquoi pas un psychologue, d’autres ont fait trop gros, trop long, trop vite, trop volumineux ou trop souvent. Par exemple, diminuer des seins trop gros est une opération de confort bien plus nécessaire que d’augmenter la taille de son bonnet.



Apprendre à s'aimer


La chirurgie esthétique permet aujourd’hui d’avoir plus de fesses, des yeux de biche ou des seins volumineux. La chirurgie reconstructrice reconstruit ce que la nature, la maladie ou un traumatisme a détruit ou déformé.
La chirurgie esthétique se préoccupe de l’aspect cosmétique, en dehors de toute nécessité thérapeutique. On peut désormais avec les moyens nécessaires, se faire le corps de ses rêves.
On peut même arriver à ressembler à son modèle de perfection, à son idole...Mais comme le disait une intervenante de l’émission, « j’ai décidé de maigrir », le corps n’est pas une pâte à modeler. Et si les énormes progrès de la médecine permettent de corriger des défauts physiques gênants pour la santé, la chirurgie de l’apparence est bien trop souvent sollicitée à tort, pour des interventions purement esthétiques. Ce genre d’intervention peut toutefois avoir des bénéfices énormes pour le moral comme le prouve cette étude menée aux
Etats-Unis et au Canada : une reconstruction d’un sein après une ablation ; nécessitée par un cancer, améliore le psychisme, quelque soit la technique utilisée. Dans un tel cas et dans certains autres, le bistouri peut ré-apprendre à s’aimer. Mais si les cas extrêmes sont justifiés, « ressembler » à J-Lo, pour faire partie de la Jet Set n’est pas une raison valable en soi.
Il existe d’autres moyens pour être rayonnante...Faire du sport pour corriger les petits défauts physiques (fesses molles, cellulite, ...), manger sain et équilibré pour être bien dans son corps et dans sa tête, rire souvent éclaire la mine et embellit le visage.
Plaire ne passe pas que par le physique et chaque personne a ses propres critères de beauté.
Regardez vous dans le miroir et concentrez vous sur vos points forts, répétez-vous que vous êtes belle.
Laissez tomber les figures de mode et commencez par vous plaire à vous-même ; c’est somme toute la meilleure façon de plaire aux autres...



Source : Jessica Andrée TANTIN , Miss Ebène


Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 9 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2024. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site