Si les fruits tiennent la promesse des fleurs, ce sera sûrement un événement exceptionnel dans l’histoire de la musique camerounaise, voire africaine. Quatre frères et sœurs, de la même famille, tous artistes, se donnant la main pour faire ensemble un concert baptisé "The Decca Show".Ils ont prévu trois spectacles pour cet événement d’exception : le 2 avril au Cinéma le Wouri, le 3 avril au stade Mbappé Lepé pour ce qui est de Douala ; la 10 avril au Palais des Congrès en ce qui concerne la capitale Yaoundé.
Nul n’oublie comment dans les années 80 Ben Decca a fait battre des cœurs, notamment en annonçant alors qu’il était au sommet de sa popularité, qu’il quittait définitivement la musique. L’on se souvient encore de ce concert d’adieu au cinéma Théâtre Abbia, au cours duquel plus de la moitié des spectateurs n’ont pas eu l’occasion d’accéder à la salle. Une tentation de retour sur les planches par la suite se soldera, malgré le succès de ses chansons, par une véritable bouderie de la part du public qui, à juste titre, s’estimait avoir été berné. C’est alors que Ben sort pratiquement de sa chaussette, tel un prestidigitateur, l’équation Grâce Decca.
C’est d’ailleurs Grâce Decca production qui sera le sous-bassement de ce " challenge musical " d’avril prochain. Il ne s’agit pas seulement pour le producteur de servir de socle à la production familiale, mais aussi d'être le moteur pour des " spectacles-événements " et le promoteur aussi bien pour des artistes de renom que pour des talents à découvrir. Entre temps, de très belles affiches de promotion pour Dora Decca ont été placardées ici et là, sans que celle-ci glane la même popularité que sa sœur. Et puis, le dernier à entrer en scène, c’est désormais Isaac Decca. On entend que ce dernier s’affirme aussi et s’impose.
Pour faire le point, il s’agit d’une véritable échelle au sommet de laquelle trône Ben Decca, également désigné comme… "le parrain ". Personne n’a oublié sa voix suave et chaude, ses mélodies veloutées et son makossa particulièrement enlevé. Juste après lui vient Grâce, autrement appelée… " la princesse ". La transition entre l’un et l’autre aura été très harmonieuse, pour le bien de la musique camerounaise. Malgré la proximité familiale, chacun se sera finalement forger une personnalité à part. Dora Decca veut incarner une autre renaissance. Mais, elle attend sûrement d’être confirmée dans sa vocation. Quant à Isaac Decca, d’aucuns voient en lui un autre espoir, depuis qu’il a été révélé au public en 2003. Avec lui, et compte tenu de la brièveté de sa carrière, on ne peut que se prescrire un mot d’ordre : " wait and see !-"
Source : David Dachi Tagne, Cameroon-Tribune
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