A l’occasion de cet anniversaire, une série de manifestations tient l’affiche dans la cité balnéaire libyenne
Des délégations venues des quatre coins du continent y prennent part, dont celle du Cameroun. Parmi les participants à ces festivités, l’on signale, entre autres, la présence des présidents (ou leurs représentants) des Assemblées nationales des 53 Etats membres de l’organisation, dans le cadre d’une réunion du Parlement africain. Des responsables d’ONG représentant la société civile y sont également présents.
A la suite de son élaboration le 9 septembre 1999 à Syrte, l’Acte constitutif de l’Union africaine est adopté au sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) de juillet 2000 à Lomé, au Togo. En mars 2001, lors d’un sommet extraordinaire de l’OUA à Syrte, l’UA est officiellement proclamée. L’entrée en vigueur de l’Acte constitutif suivra le 25 mai. Quant à la naissance même de la nouvelle organisation panafricaine, elle est célébrée au mois de juillet à Lusaka, en Zambie, à l’issue du 37e et dernier sommet de l’OUA, après la ratification de l’Acte constitutif par plus de 44 des 53 Etats membres. C’est le 9 juillet 2002, à Durban, en Afrique du Sud, que l’UA prend officiellement la place de l’OUA.
Sur la base d’un projet du colonel Kadhafi qui rêvait d’une grande fédération regroupant tous les pays du continent, sous l’appellation des " Etats-Unis d’Afrique ", la naissance de l’UA résulte d’une prise de conscience des dirigeants africains de la nécessité de mieux coordonner leurs efforts afin de faire entendre leur voix sur le plan international, mettant d'abord l'accent sur l'intégration régionale. Son ancêtre, l’OUA, affaiblie dès sa création par les clivages politiques résultant de la guerre froide et de l'affrontement Est-Ouest, n’a pas connu un fonctionnement efficient, à cause de la faiblesse de ses moyens d'intervention y compris militaires pour le maintien de la paix, face à la multiplication des conflits armés qui, d’une décennie à l’autre, n’ont cessé d’ensanglanter l’Afrique. Au-delà des principes consacrés par le droit international, l’Acte constitutif de l’UA est porteur d’un programme politique, économique et social pour l’Afrique, avec en particulier la définition d’une politique commune de défense, la participation populaire aux affaires de l’Union, le droit d’intervenir directement dans un pays membre coupable de crimes contre l’humanité, le droit d’intervenir pour rétablir la paix et la sécurité dans un Etat membre à sa demande, l’égalité entre l’homme et la femme. Mais ces engagements ne sont pas toujours mis en application. Certains questions divisent parfois les chefs d’Etat. Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) est présenté comme le principal programme de l’UA.
Source: Cameroon Tribune, Raphaël MVOGO
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