Ces deux départements ministériels, nés de la réorganisation du gouvernement intervenue en décembre 2004, effectuent eux-mêmes leur première rentrée. Sous des signes qui, bien que différents dans la formulation, mettent en exergue une volonté commune d’aller vers une école camerounaise de qualité, ouverte au culte de l’excellence, et attachée à la formation de futurs citoyens responsables. Au cours de concertations préalables avec leurs principaux collaborateurs, Haman Adama de l’Education de base, et Louis Bapes Bapes des Enseignements secondaires ont balisé la voie à suivre : la première place l’année 2005-2006, sous le signe de la modernité, de la sérénité, de l’espoir et de l’éducation. Son collègue quant à lui, tient à " la redynamisation de la pédagogie, par une implication effective de tous les maillons de la chaîne pédagogique. "
Cette rentrée scolaire s’effectue ainsi sous d’heureux auspices, au lendemain des résultats encourageants lors de la dernière saison d’examens officiels. Au baccalauréat de l’enseignement général par exemple, le taux de réussite a atteint la barre de 51,30%, contre 37,32% en 2004 ; au GCE Advanced Level, ce taux était 57,74%, bien loin des 45,03% de la session précédente. La même tendance à l’amélioration est observée au niveau des examens organisés par le ministère de l’Education de base : le certificat d’études élémentaires et le First School certicate ont montré un tableau élogieux. Traduisant, à la fois, l’implication du corps enseignant et le climat de paix et de calme qui a accompagné toute l’année scolaire écoulée.
A partir ce 5 septembre 2005, l’ambition affichée porte sur la consolidation des acquis. Dans les deux niveaux d’enseignement, des orientations ont été données aux principaux responsables. Elles concernent notamment, l’amélioration des résultats, le respect du calendrier scolaire, le renforcement des inspections, la multiplication des écoles, la poursuite de la réflexion autour de la valorisation du personnel enseignant. Des réformes structurelles sont aussi envisagées, dont celles sur l’atténuation des difficultés des enseignants affectés en zone rurale.
Ces actions politiques menées sur haute instruction du président de la République, bénéficieront du soutien des syndicats d’enseignants, satisfaits des efforts assumés ces derniers temps par le gouvernement. Lors du séminaire d’évaluation de l’année scolaire 2004-2005, fin août, ces organisations ont tenu à le dire au ministre Bapes Bapes, à travers leur porte-parole. Même la situation des instituteurs vacataires, qui faisait craindre une remontée des revendications, incite à l’optimisme : le processus d’intégration progressive est en marche. Et selon le ministre de l’Education de base, le cas de ces jeunes constitue une préoccupation, l’Etat ayant un intérêt à s’appuyer sur ces enseignants bien formés, en vue de mettre durablement en place, un système scolaire de qualité. Les pouvoirs publics rassurent également sur la mise à disposition des frais de relève, à l’origine d’un récent soulèvement de jeunes professeurs. Toutes ces dispositions arrangent l’état d’esprit. Pour une années scolaire sans mouvements sociaux.
Source: Luc ANGOULA NANGA
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