Biya et Fru Ndi, deux leaders...
Au regard des rapports peu transparents entre les deux hommes, leur présence commune en Europe, à la même période, alors même qu’il n’y a aucun rendez-vous international connu qui les y convie – Paul Biya n’a dévié son séjour européen que pour assister aux obsèques hier du Roi Fahd d’Arabie Saoudite décédé lundi 1er août à Riyad - peut conforter l’hypothèse d’une rencontre secrète. “ Simple coïncidence!” disent les proches des deux responsables politiques camerounais.
De plus, la perspective d’un remaniement gouvernemental, souvent évoqué ces derniers temps dans le sérail, et annoncé pour le lendemain de la fin de la mission d’évaluation du Fmi en cours actuellement à Yaoundé, donne quelque crédit à cette hypothèse. Qui ne sait pas que la bataille actuelle au sommet du Sdf trouve ses origines lointaines, depuis au moins l’entrée au parlement en 1997, dans l’opposition interne entre ceux qui veulent conduire le Sdf au gouvernement et les autres qui y sont opposés? Paradoxalement les premiers sont proches du “ radical ” John Fru Ndi. Les seconds, qui se recrutent parmi les cadres dits progressistes, très critiques vis-à-vis de la gestion de John Fru Ndi, croient dur comme fer que Paul Biya ne prendrait jamais au Sdf que des cadres originaires de la province du Nord-Ouest. Et que le copinage actuel avec le Rdpc inauguré à Bamenda n’a d’autre issue que de conforter l’image de parti régionaliste que l’administration camerounaise a toujours voulu donner au premier parti de l’opposition.
Au final le séjour de John Fru Ndi, pose davantage la question de la transparence des mouvements des hommes politiques camerounais. Ce qui peut faire dire à un journal ayant perdu le sens de la mesure que le Chairman s’en va en exil. On est en tout cas très loin d’une telle occurrence, cet homme politique ayant montré ces derniers temps qu’il était prêt à tout pour garder la haute main sur ce parti.
Source :Le Messager
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