Une mission des services du Fonds monétaire international (FMI) arrive aujourd'hui au Cameroun. Conduite par Doris Ross, chef de la mission du FMI pour le Cameroun, l'équipe séjournera dans notre pays jusqu'au 4 août 2005. Selon un communiqué du représentant résident de l'institution financière internationale, Malangu Kabedi-Mbuyi, " l'équipe évaluera avec les autorités camerounaises la performance macroéconomique ainsi que la mise en oeuvre des politiques économiques et financières dans le cadre du programme économique du Cameroun suivi par les services du FMI ". Le document ajoute que " les discussions porteront sur les politiques économiques et les réformes structurelles nécessaires au renforcement des perspectives de croissance à moyen terme, et à la lutte contre la pauvreté, dans le contexte d'un programme économique qui pourrait être soutenu par le FMI au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) ".
Dans un langage plus simple, les experts du FMI vont chercher à savoir dans un premier temps si le gouvernement camerounais a atteint au 30 juin 2005 tous les objectifs du programme de référence exécuté depuis le mois de janvier 2005. On sait à propos de ce programme de référence que le FMI, au lendemain de la mission de revue d'avril/mai 2005, a constaté dans un communiqué que " la mise en oeuvre globale du programme au premier trimestre a été encourageante ". C'est dire que pendant les jours à venir, l'exécution des trois derniers mois du programme de référence fera l'objet d'une évaluation minutieuse par les experts du FMI. Notre sort dépend de sa bonne exécution. Raison pour laquelle il est écrit dans le même document que " la réalisation continue de bonnes performances dans la mise en oeuvre du programme pourrait donner lieu à la conclusion d'un programme de réformes à moyen terme pouvant être appuyé par le FMI dans le cadre de la FRPC ". La même source indique que " l'exécution satisfaisante d'un tel programme à moyen terme permettrait au Cameroun d'atteindre le point d'achèvement au titre de l'initiative PPTE en 2006, et de bénéficier d'une réduction de la dette au-delà du montant déjà obtenu depuis 2000 ". Bien plus, la bonne exécution de la première année (six mois visés) du programme triennal attendu permettra au Cameroun de franchir le point d'achèvement de l'initiative PPTE.
Autant dire que pendant les travaux de la mission de revue qui va commencer, ça passera ou ça cassera pour le Cameroun qui revient vraiment de loin. Car n'oublions pas que la situation budgétaire du pays s'est dégradée en 2003-2004, à telle enseigne que l'accord FRPC approuvé en faveur du Cameroun en 2000 a dérapé au début de 2004 et son exécution suspendue dans les mois qui ont suivi. Conséquence, le Cameroun n'a pas pu atteindre l'an dernier le point d'achèvement de l'initiative PPTE qui lui aurait permis de prétendre à une réduction substantielle du stock de sa dette extérieure, afin d'engager efficacement la lutte contre la pauvreté avec les ressources financières additionnelles que les bailleurs de fonds allaient mettre à sa disposition.
Source: Cameroon Tribune
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