Certains d'entre eux, installés dans la cour de la représentation diplomatique, ont indiqué à un journaliste de l'AFP avoir peur et vouloir rentrer dans leur pays, mais ne pas disposer de la somme nécessaire - entre 25.000 et 30.000 francs CFA (entre 38 et 45 euros) - pour un voyage en pirogue jusqu'au port camerounais de Limbé.
Plusieurs centaines de Nigérians se sont également réfugiés dans leur ambassade et près d'une centaine de Béninois dans leur consulat.
Les autorités équato-guinéennes ont lancé le 6 mars une vaste opération de "contrôle des clandestins" et procédé à des arrestations en masse d'étrangers d'origine africaine.
Certains Camerounais réfugiés à l'ambassade ont également dit craindre des représailles après l'annonce samedi par le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, d'une attaque contre le consulat de Guinée Equatoriale à Douala, capitale économique du Cameroun.
"On vient de me communiquer que le consulat de Guinée Equatoriale à Douala a été violé, que les Camerounais sont en train de le détruire", avait déclaré le président Obiang au cours d'une manifestation organisée par le parti au pouvoir à Malabo.
Samedi à Douala, des centaines de personnes avaient manifesté contre les expulsions de Camerounais par les autorités de Malabo, et s'étaient dirigées vers le consulat de Guinée Equatoriale, dans l'intention, selon des marcheurs, d'y mettre le feu. Mais elles avaient été stoppées avant par les forces de l'ordre.
"Nous ne sommes pas contre le Cameroun, nous sommes contre les immigrés illégaux", avait déclaré M. Obiang samedi, appelant ces derniers à "régulariser leur situation, et à avoir tous les documents nécessaires pour vivre en Guinée Equatoriale".
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