Au lendemain d'une nouvelle série d'attentats à Londres, qui n'ont pas fait de victime (le blessé signalé était en fait un passager du métro ayant eu une crise d'asthme, selon une porte-parole de Scotland Yard), la tension est toujours à son comble dans la capitale britannique. La police a annoncé que des officiers avaient tiré sur un homme vendredi à 10 heures (11 heures, en France) dans la station de métro de Stockwell, située au sud de la ville. Selon LCI, l'homme portait une ceinture d'explosifs, et aurait été abattu alors qu'il tentait de déclencher sa bombe. Selon d'autres informations non confirmées citées par Sky News, la police penserait qu'il pourrait aussi s'agir de l'un des auteurs des attentats de jeudi.
Un témoin, Mark Whitby, interrogé sur la BBC a indiqué que l'homme était mort après avoir été atteint de cinq balles, tirées à bout portant. La rame était à l'arrêt dans la station quand les portes se sont ouvertes et que l'homme, de type oriental, est entré en courant, poursuivi par trois policiers en civil, a rapporté ce témoin. Il a trébuché et a été plaqué au sol, et un des officiers a tiré cinq fois sur lui. "Il avait l'air pakistanais, avec une casquette de base-ball sur la tête et un manteau épais, rembourré, comme ceux qu'on porte en hiver. Peut-être avait-il quelque chose de caché à l'intérieur, ce manteau avait l'air déplacé avec le temps que l'on a", a ajouté ce témoin.
"Nous étions dans le métro quand soudain nous avons entendu quelqu'un crier 'Sortez! Sortez!' et nous avons entendu des coups de feu, quelqu'un était en train de tirer", a raconté aux médias un autre témoin, Briony Coetsee, 23 ans, qui se trouvait dans le métro. "Quelqu'un en vêtements civils qui à mon avis était un policier en civil avait sorti un revolver et a commencé à tirer tout en nous demandant de sortir", a-t-elle ajouté. Les passagers du train ont été évacués et les abords de la station ont été interdits d'accès. Un hélicoptère des secours et une ambulance ont été envoyés sur place après un appel d'urgence, a indiqué un porte-parole du London Ambulance Service.
Fausse alerte autour d'une mosquée de Whitechapel
La station de Stockwell se trouve sur la ligne Northern, à une station d'Oval, où a eu lieu l'un des attentats ratés qu'a de nouveau connus Londres jeudi, deux semaines jour pour jour après les attentats du 7 juillet qui avaient fait 56 morts et quelque 700 blessés. Cette ligne a été fermée à la requête de la police entre les stations Kennington et Morden, a indiqué Transport for London, la régie de transports de la capitale britannique. Le trafic sur la ligne Victoria a également été arrêté entre les stations Victoria et Brixton pour les mêmes raisons.
La matinée de vendredi a par ailleurs été marquée par une fausse alerte : la police britannique a brièvement encerclé une mosquée de l'est de Londres, dans le quartier de Whitechapel, a indiqué un témoin à la chaîne BBC News 24, une alerte rapidement levée par les services de sécurité.
En ce qui concerne l'enquête sur les tentatives d'attentats de jeudi, la police britannique disposerait d'une revendication au nom d'un groupe qui se dirait proche d'Al Qaïda. Mais les deux hommes arrêtés jeudi après-midi ont été relâchés, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux. Scotland Yard avait affirmé un peu plus tôt que ces arrestations n'avaient "absolument aucun lien" avec les attaques terroristes.
Méprise sur l'identité d'un kamikaze du 7 juillet
Un jeune Britannique d'origine pakistanaise, portant le même nom qu'un des poseurs de bombe du 7 juillet, Hasib Hussain, a affirmé jeudi à une télévision pakistanaise avoir été présenté par méprise comme un des auteurs des attentats du 7 juillet qui avait visité le Pakistan. "J'ai vu ma photo sur Channel 4 et j'ai été terrifié", a expliqué le jeune Hasib Hussain à la chaîne ARY-One. L'adolescent, né le 1er février 1989, avait été présenté par les enquêteurs pakistanais comme son homonyme Hasib Hussain, 18 ans, auteur de l'attentat du 7 juillet dans le bus de Tavistock Square et entré au Pakistan à l'aéroport de Karachi le 15 juillet 2004.
Sources: TF1.fr
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