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Cette déclaration est de l’adjudant-chef Julien Ze Akam, commandant de la brigade de recherches à la légion de gendarmerie pour le Littoral. L’air enjoué il commente l’interpellation de William Rogers. Ses éléments ont réussi à mettre la main sur cet homme de nationalité anglaise, né le 26 août 1953 et apparemment célibataire. Jusqu’à son arrestation le 15 juillet dernier aux premières heures de la matinée dans sa résidence au quartier Bonapriso à Douala, Williams Rogers occupait le poste de chef d’opération à Schreiner Airways, une compagnie aérienne installée à Douala.
Selon les informations recoupées auprès des responsables de la gendarmerie, tout est parti des voisins, fatigués et choqués par l’incessant ballet de jeunes garçons au domicile de l’Anglais à des heures indues, notamment la nuit. Las de soupçonner des agissements contraires à leur mode de vie, les voisins vont rompre le silence et tenir informer les forces de l’ordre. Après exploitation des renseignements, la gendarmerie va se déployer sur les lieux. "Il était 6h du matin quand nous l’avons surpris à son réveil. Ayant sûrement perçu le danger, il a mis du temps pour nous ouvrir le portail", déclare Julien Ze Akam.
C’est au cours de la fouille, "après une nuit probablement mouvementée au regard des traces physiques que portait Oscar Biya", que ce dernier, âgé de 18 ans sera découvert blotti dans une des pièces de la maison. Conduit immédiatement à l’hôpital militaire de Douala, le jeune homme va y passer trois jours avec en prime un dossier médical assez convaincant sur la nature de l’activité exercée avec son partenaire.
Au cours de l’enquête, Oscar Biya va passer aux aveux complets et reconnaît qu’il entretient depuis longtemps des relations coupables avec cet expatrié. Il a fait sa connaissance à Kribi dans un hôtel où Oscar Biya officie comme cuisinier. Face aux espèces sonnantes et trébuchantes et autres présents de l’expatrié, il va céder à la cour du "Blanc".
Selon des sources proches de l’enquête, en plus d’être récidiviste, c’est un réseau bien entretenu par l’infortuné qui commence à être démantelé. Jusqu’à l’arrestation de cet expatrié vendredi dernier, le jeune homme a effectué d’incessants voyages à Douala au domicile de William Rogers. Le dernier remonte au 9 juillet 2005. Des témoignages que Williams Rogers, déferré devant le parquet de Douala Bonanjo réfute toujours.
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