La croisade contre l’insécurité entretenue par les rebelles tchadiens, les fameux "Zakawas", au niveau de la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine s’intensifie. Le 5 juillet dernier, les forces armées centrafricaines (Faca), après les camerounaises le 15 juin dernier à Tamonegueze (mutations n°1432), ont attaqué les rebelles dans leur nouvelle base à Sagani, un village centrafricain situé à 30 km de la frontière avec le Cameroun. Selon des sources dignes de foi, l’opération n’a été rendue possible que grâce à un échange d’informations entre les armées camerounaises et centrafricaines.
L’attaque contre les rebelles a été conduite par les éléments de la base militaire de Bouar, une unité administrative centrafricaine, frontalière avec Garoua – Boulaï à l’Est du Cameroun. Selon des sources militaires camerounaises, mardi dernier, vers 5 heures du matin, les forces armées centrafricaines ont surpris les rebelles dans leur sommeil, tuant 36 personnes et faisant plusieurs blessés. Selon les sources militaires bien informées au niveau de la frontière avec la RCA, les Faca ont également saisi une vingtaine d’armes de guerre et un important stock de munitions. Une cinquantaine d’otages majoritairement constituée de nomades Bororo ont été libérés. 20 mineurs camerounais initialement kidnappés parmi ces otages ont regagné leurs résidences à Tocktoyo dans le district de Ouli.
Synergie
D’autres informations font état de ce que, les forces armées tchadiennes ont également commencé à frapper les différents camps de coupeurs de route le long de la frontière entre les trois pays. Les autorités de N'djamena verraient d’un très mauvais œil le retour sur le sol tchadien de ces "Zakawas" qui constitueraient une menace pour le pays du président Déby.
Ayant fortement contribué à la prise de pouvoir de François Bozizé en Rca, ces rebelles sont contraints à l’errance le long de la zone frontalière entre le Cameroun, la Rca et le Tchad. Puisqu’une prime leur a été versée par le nouvel homme fort de Bangui au terme de la campagne pour les remercier des services rendus. Les rebelles auraient d’ailleurs quitté Bangui muni d’un arsenal qu’ils utilisent depuis lors comme fonds de commerce pour terroriser les populations. Leurs principales cibles : les commerçants, les voyageurs et les pasteurs qu’ils spolient régulièrement de leur bétail. Leur dernière trouvaille est la prise d’otages généralement des mineurs et des femmes avec exigence d’une rançon pour la libération de ces derniers.
Source: Mutations
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