En effet, les mines peu joviales des personnes qui déambulaient dans la cour extérieure de l’agence de la CEP, ne laissaient entrevoir aucun espoir de retrait aux guichets.
Des inquiétudes confirmées par le lot de livrets d’épargne et de photocopies de carte nationale d’identité, déposés sur un guichet réservé aux retraits. Alors que plusieurs clients qui avaient formé un rang à l’intérieur du bâtiment attendaient le début des payements de la journée. Le silence de cette file d’attente était souvent interrompu par l’arrivée des autres épargnants à la recherche d’informations rassurantes. Comme dans un rituel, la question posée se résumait en une phrase. " Ils n’ont encore rien dit ? ". Ce qui laissait croire que ces épargnants, présents sur les lieux dès l’ouverture des guichets avaient décidé de faire un tour.
A leur retour en fin de matinée, il était toujours impossible d’effectuer un retrait supérieur à dix mille francs CFA, conformément à l’information disponible quelques heures avant. La déception était donc perceptible. Certains justifiaient leur colère par l’irrégularité des payements. Dans ces conditions " il est difficile d’envisager de quoi demain sera fait ". Conséquence : les clients expriment de temps en temps leur ras-le-bol, à travers plusieurs actions spectaculaires. Pose de barricades sur la voie publique, blocage de l’entrée principale de l’agence. La semaine dernière, les agents de la CEP ont payé les frais de ce mécontentement.
Cette situation démontre que le manque de liquidité qui plombe les services financiers de la poste depuis la fin 2003, n’a pas trouvé une solution définitive. On observe tout simplement des pauses, qui suscitent souvent quelques espoirs de reprise.
source: Cameroon-tribune, Martin ZAMBO
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