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Le Boulevard du 20 mai interdit
(22/06/2005)
Herman Dibotti est arrivé trop tôt de Douala pour rencontrer un ami avec qui il a rendez-vous à Yaoundé
Par Quotidien Mutations
Il apprécie les efforts des autorités. Il compare encore une fois de plus le civisme des Yaoundéens à l’indiscipline caractérisée des habitants de la capitale économique. En redescendant le boulevard du 20 mai, Herman Dibotti, au volant de son véhicule, se gare quelques instants face à la tribune présidentielle qu’il n’a que souvent vue à la télé, lors des défilés de la fête nationale. Il contemple les couleurs et les motifs qui embellissent la tribune d’honneur.
Le tourisme inhabituel auquel il se livre, la joie qui se lit dans son regard de curieux s’estompent soudain: un militaire en treillis descend de la loge présidentielle, lunettes noires couvrant ses yeux, il prie Dibotti de le suivre et d’ajouter:
«Arrêtez le moteur de votre véhicule, et n’oubliez pas de prendre votre carte d’identité nationale».

Dibotti se retrouve face à quatre personnes dont deux sont en civil. Après l’avoir identifié, on lui égrène un chapelet de motifs qui constituent une faute lourde contre lui :
«Vous êtes ici dans un lieu sacré, parce que le chef de l’Etat a l’habitude de rester là des heures durant lors des défilés. Qu’il soit ici ou non en ce moment, ces tribunes sont dorénavant interdites au public. C’est la raison pour laquelle nous de la sécurité dormons ici toute l’année, pour éviter qu’un esprit mal tourné dépose en ces lieux tantôt une bombe, tantôt un gris gris. En ce moment, nous avons la liberté de conduire votre véhicule en fourrière, et vous – même à un autre endroit pour un interrogatoire appronfondi… Mais comme vous êtes un responsable et paraissez sincère, nous vous faisons une prévention. En vous laissant libre, nous vous laissons le loisir d’apprécier notre magnanimité; nous apprécierons aussi le geste que vous ferez…».
Herman Dibotti tremblant d’effroi, met la main dans la poche pour remercier ces «gentils» militaires. Il s’est dépêché ensuite de quitter ces lieux «sacrés».
Qui a dit que le Cameroun était une destination touristique ?





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