Entre autres informations recherchées, les quantités d’huile produites par an, le chiffre d’affaires de l’entreprise, et aussi le volume de produit importé pour combler le gap qui existe entre la production locale et la demande des ménages. "Les informations que vous demandez sont sensibles et restent confidentielles. Nous ne pouvons donc nous permettre de vous les donner", avait-on répondu à la Socapalm. Une réponse déjà entendue dans nombre d’autres entreprises, chaque fois qu’il est question de communiquer certaines données telles que le volume d’activité, le chiffre d’affaires ou les résultats de la société.
Ce sont pourtant ces éléments financiers et comptables qui constituent les informations préalables à l’entrée d’une entreprise à l’un des compartiments de la bourse. Une transparence qui a pour objectif d’édifier l'éventuel investisseur sur l’état de santé de l’entreprise dans laquelle il souhaite mettre son argent. Elle contribue aussi à bâtir la crédibilité de cette entreprise sur le plan national et international, en la rendant attractive et compétitive. Comment encourager donc les entreprises locales peu enclines à ces exigences, à adopter cette transparence ? La question reste encore sans réponse à la bourse des valeurs mobilières de Douala (Dsx). Les mesures incitatives, à ce sujet, devraient être prises par l’Etat, qui doit faire montre d’un engagement politique énorme, pour favoriser l’afflux des entreprises vers la Dsx. Cette condition nécessaire pour être coté à la bourse, reste un obstacle majeur pour nombre de sociétés. Et pourtant, les besoins de financement des investissements à long terme pour les entreprises sont réels, et la bourse pourrait en être la solution. Il faut cependant sécuriser les investissements des épargnants, en leur évitant d’être pris au piège des gestionnaires véreux.
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