C’est dans une ambiance très conviviale que la cérémonie de signature de l’échange de notes tenant lieu d’accord de financement de la deuxième phase du troisième projet de construction des écoles primaires dites japonaises, s’est déroulé hier dans la salle de conférences du ministère de l’Economie et des Finances (MINEFI). Les documents ont été paraphés par le MINEFI, Polycarpe Abah Abah et l’ambassadeur du Japon au Cameroun, Masaki Kunieda. En présence du ministre de l’Education de base, Mme Haman Adama, et des ministres délégués auprès du MINEFI chargés respectivement des Programmes et du Budget, Lamère Daniel Njankouo et Henri Engoulou.
Après la signature des documents, le ministre Polycarpe Abah Abah a indiqué que " par cet accord, le gouvernement du Japon, dans le cadre de la coopération financière non remboursable, met à la disposition de la République du Cameroun, une aide financière sous forme de don d’un montant de 889 millions de yens, soit environ 4,5 milliards de F CFA ". Cette contribution financière de l’Empire du Soleil levant, permettra la construction et l’équipement de 12 écoles primaires dans les provinces du Centre et du Sud-ouest. Soit, 118 salles de classe, 38 bureaux administratifs et 17 blocs sanitaires dans les villes de Yaoundé, Buéa, Limbé et Kumba.
Dans le détail, deux écoles seront bâties à Buéa, quatre à Limbé, quatre à Kumba et deux à Yaoundé. Elles seront toutes équipées en bureaux de directeur, magasins, blocs sanitaires et matériel didactique. Selon l’ambassadeur du Japon, avant la fin de l’année 2006, son pays aura construit 85 écoles et 1118 salles de classe au Cameroun. Cette opération avait été lancée en 1997. Masaki Kunieda a annoncé que " l’effort de couvrir toutes les régions, sera suivi très prochainement dans le grand Nord où des écoles primaires sont très sollicitées ". L’objectif, a t-il poursuivi, étant " l’amélioration des performances des élèves, la décongestion des écoles primaires et l’amélioration des conditions de travail des enseignants ".
Au-delà de l’appui apporté au Cameroun en matière d’éducation de base, cette coopération avec la Japon favorise aussi le transfert de la technologie japonaise dans le domaine de la construction. Parce que, les travaux sont supervisés par deux experts de ce pays. Les techniciens camerounais s’approprient ainsi des techniques supplémentaires dans l’exécution des grands travaux. Le ministre Polycarpe Abah Abah a précisé que ces écoles constituent un label du Japon dans notre pays.
Pour le MINEFI, cette stratégie du Japon est en parfaite cohésion avec les Objectifs du millénaire pour le développement en matière d’éducation, parce qu’elle assure une éducation primaire pour tous et la promotion de l’égalité des sexes à l’horizon 2015. Ces priorités, selon lui, " cadrent également avec celles du gouvernement japonais en matière de coopération avec l’Afrique ". Elles ont d’ailleurs été renouvelées au cours de la TICAD III (Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique), qui s’est tenue du 29 septembre au 1er octobre 2003 à Tokyo, en présence du président Paul Biya.
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