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Cameroun: l'industrie du tourisme en crise?
(11/03/2004)
" Nous ne pouvons pas développer notre tourisme si nous ne disposons pas d'infrastructures d'accueil suffisantes, conformes aux normes internationales et capables de donner satisfaction aux clients pa
Par Pascal E. Dang
" Nous ne pouvons pas développer notre tourisme si nous ne disposons pas d'infrastructures d'accueil suffisantes, conformes aux normes internationales et capables de donner satisfaction aux clients par des prestations de qualité".

Près d'un an après la rencontre de Kribi au cours de laquelle il a fait cette déclaration, le ministre du Tourisme M. Pierre Hellé, a réitéré ce propos à Douala. C'était lors de son discours d'ouverture de la première assemblée générale du Syndicat patronal des industries de l'hôtellerie et du tourisme (Spiht), le 5 mars 2004 dernier à l'hôtel Akwa Palace. C'est dire tout le mal que le tourisme camerounais éprouve à décoller véritablement à travers ses infrastructures et ses structures de support, et le chemin qui lui reste à parcourir pour enfin mériter, selon les critères de l'Organisation mondiale du tourisme (Omt), la qualité de destination touristique. Et c'est pour apporter leur contribution à la réalisation de cet objectif que, promoteurs et exploitants d'hôtels, de restaurants, de cabarets, de night clubs, de stations thermales et d'autres établissements de tourisme, réunis au sein du Spiht, se sont retrouvés à Douala.


Situation perfectible au niveau des hôtels

Très peu d'hôtels respectent les normes internationales
Très peu d'hôtels respectent les normes internationales
Il y a en tout en ce moment au Cameroun, selon des chiffres dévoilés par les autorités du tourisme, 149 hôtels classés sur la base des normes internationales, avec une capacité d'hébergement de 2099 chambres pour 280.000 lits. Ce qui s'avère loin d'être proche de la moyenne, au vu des objectifs visés par le secteur du tourisme, à savoir, atteindre la barre de 500.000 touristes internationaux par an. De plus, nombre de structures d'hébergement, jadis conformes aux normes internationales, se trouvent actuellement dans un état de délabrement que supportent mal les clients qui y séjournent. Pour les opérateurs de ce secteur d'activité, les charges fiscales imposées par l'Etat sont très lourdes, et les investissements souvent sans commune mesure avec la rentabilité. " Pour refaire un hôtel lorsque celui-ci se trouve dans un certain état de délabrement, il faut presque tout importer, et l'administration des douanes ne prévoit ni exonération, ni même une sorte d'étalement du paiement des droits de douane de ce matériel ", explique M. Basile Tala, un des participants à l'assemblée générale du Spiht. Ce qui pousse les promoteurs et les exploitants du secteur du tourisme à exiger des pouvoirs publics, la mise en place d'un code des investissements spécifiques au tourisme.

Une idée approuvée par Pierre Hellé qui a fustigé en plus les tracasseries administratives et policières, avant de s'attaquer à la piètre qualité de service souvent offert dans les structures d'hébergement et de tourisme. " Les rapports et multiples plaintes qui nous parviennent des touristes et autres clients reflètent l'ampleur du phénomène, notamment les établissements hôteliers ". C'est à cette faiblesse avérée que les opérateurs comptent s'attaquer pour parvenir à offrir aux clients un service de qualité appréciable, ce qui pourra compenser les manquements inhérents à la quantité des établissements hôteliers. Mais d'autres soucis rongent encore les membres du Spiht, notamment, " la relecture de la loi de 1998 régissant l'activité touristique au Cameroun ", la Tva dans la restauration jugée trop élevée, " les coupures intempestives et [les] facturations de taxes fixes injustifiées de Aes-Sonel ", de même que la distribution de l'eau potable par la Snec qui selon eux, respecte peu ses clients. Des facteurs qui concourent aussi, et de manière déterminante, à la production par les hôteliers et restaurateurs, d'un service de qualité.

Par Pascal E. Dang, Quotidien Mutations







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