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Quand la Chine nous soignera…
(08/06/2005)
Nous ne ferons pas l’injure de demander à nos lecteurs, camerounais et africains surtout, de nous dire à quoi serait réservée leur préférence, s’ils avaient à choisir entre le Sida et le paludisme
Par Cameroon Tribune

Sans doute bien des gens vont-ils s’étonner du fait qu’on met en parallèle le Sida et le paludisme, lorsqu’il est question d’évoquer, à l’heure actuelle, les maladies qui affectent le plus la bonne santé des Camerounais. Il n’y a, en cela, ni fausse donne, ni démesure. Il y a seulement, d’un côté, le Sida qui bénéficie d’une médiatisation plus appuyée. Maladie relativement " nouvelle ", le Sida broie dans une peur bleue non seulement les Camerounais et les Africains, mais encore le trop fier Occident et la planète entière. Les bailleurs de fonds du Nord ne se font pas longtemps prier pour casser leur tirelire, dans l’espoir de barrer la voie à la pandémie. D’un autre côté, il y a le paludisme, aussi vieux que la venue sur terre du moustique dans les zones humides et pluvieuses des Tropiques, qui a élu domicile sous le toit des peuples généralement pauvres. Le riche et scientifique Occident — disons les choses sans trop de méchanceté — ne s’en est guère particulièrement préoccupé, son climat tempéré, voire parfois froid, étant déjà pour lui une protection sûre. En effet, selon l’avis compétent des médecins tropicalistes, l’anophèle — principal vecteur du paludisme, - ne se reproduit ni en haute altitude, ni dans le froid.

C’est dans ces conditions de négligences des pays nantis que le paludisme a continué de " prospérer " en Afrique, en Amérique Latine et dans le sud-est asiatique. En ce qui concerne le Cameroun, par exemple, des avis compétents affirment que nos hôpitaux et formations sanitaires enregistrent, chaque année, près de 700.000 cas de paludisme. Mais, s’empresse-t-on d’ajourer, 80 % des paludéens camerounais ne vont pas à l’hôpital, préférant " se débrouiller " dans des conditions empiriques et précaires que l’on sait. Voilà pourquoi, malgré des stratégies nombreuses et efficaces élaborées par les pouvoirs publics pour combattre le paludisme, cette maladie continue de faire des centaines de milliers de victimes d’année en année.

C’est en cela que les bonnes nouvelles qui viennent de la Chine intéressent au plus haut point notre pays. D’après les révélations de notre rédacteur en chef, de retour d’un voyage d’études dans ce pays gigantesque qui héberge près d’un cinquième de la population mondiale, les autorités chinoises sont décidées à en découdre avec le paludisme. Dans cette levée de boucliers, les Chinois s’autorisent toutes les armes qui comprennent aussi bien des moustiquaires imprégnées (de longue durée) que des médicaments déjà sur le marché, tel le " Cotecxin ". Pour convaincre de l’efficacité de leurs méthodes de lutte, les hommes de l’Empire du Milieu avancent des chiffres intéressants : en 1949, 30 millions de Chinois souffraient du paludisme ; en 2004, on n’en comptait plus que 100.000. Dans l’océan démographique chinois, ce dernier chiffre équivaut presque à zéro.

Autant dire que le paludisme est pratiquement éradiqué en Chine. Autant espérer aussi que, quand la Chine soignera véritablement le paludisme en Afrique, en général, et au Cameroun, en particulier, ce fléau ne sera plus qu’une histoire ancienne, que des grands-pères raconteront demain à leurs petits-enfants.



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