Le président camerounais Paul Biya, en visite à Londres, a demandé aux autorités britanniques la reprise des vols de la compagnie aérienne nationale Cameroon Airlines (Camair) vers ce pays, a-t-il indiqué dans une déclaration diffusée mercredi par la radio nationale.
"Nous avons demandé le rétablissement des liaisons aériennes entre la Grande-Bretagne et le Cameroun", a déclaré mardi soir M. Biya lors d'une rencontre avec la communauté camerounaise et la presse à Londres. Début janvier, Londres avait publié une liste officielle de compagnies aériennes bannies du ciel britannique pour des raisons de sécurité, dans laquelle figurait Cameroon Airlines. Camair avait reconnu avoir un litige financier avec Londres, mais avait démenti et nié les allégations de Londres concernant la sécurité. M. Biya, accompagné de son épouse et d'une délégation, est arrivé dimanche soir par un vol de la Cameroon Airlines qui a atterri à l'aéroport de Londres Heathrow et le décollage du même appareil pour le retour au Cameroun était prévu mercredi. Très présente en Afrique centrale, la Camair, dont le capital est détenu à 96,4% par l'Etat camerounais, cumule une dette estimée à 50 milliards de francs CFA (76,2 millions d'euros). Surnommée "Air peut-être" pour ses retards légendaires, elle connaît d'importantes difficultés d'exploitation marquées par des annulations de vols intempestives. Au cours de sa visite officielle en Grande-Bretagne, le président Biya a notamment eu des entretiens avec le Premier ministre Tony Blair et la reine Elisabeth II. Dans sa déclaration radiodiffusée, le chef de l'Etat camerounais a également fait état des avancées de la démocratie et des libertés au Cameroun, "avancées que nous voulons renforcer", a-t-il dit. "Nous voulons que la prochaine élection présidentielle soit sincère, libre et transparente, et que le meilleur gagne", a-t-il conclu.
Source: AFP
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