Pour des raisons diverses, plusieurs candidats inscrits à l’examen du baccalauréat, toutes séries confondues, dans les différents centres de la ville de Douala, n’ont pas eu l’opportunité de prendre connaissance avec le niveau réel des épreuves cette année. Dans l’ensemble des centres, il s’agit des cas d’absence qu’aucun membre des secrétariats n’a pu pour l’instant justifier. C’est notamment le cas pour 36 candidats inscrits au centre du lycée d’Akwa, de 34 du centre du lycée de New Bell, ou encore de 12 du centre du lycée bilingue de Deïdo, tous absents pour la première journée d’hier.
Mais le cas le plus embêtant est venu du côté de New Bell, où un candidat libre a été exclu de la salle d’examen avant même le début des épreuves. "Il était porteur d’un téléphone portable", explique le chef du centre et proviseur dudit lycée, Mme Georgette Nyongha. "Une situation interdite par les textes. En effet, seuls le chef de centre et les chargés de mission peuvent garder leurs téléphones, car même les surveillants en sont dépossédés", poursuit-elle.
Toutefois, ce sont 14.196 candidats qui ont été officiellement inscrits cette année auprès des différents centres de la ville de Douala. Si les épreuves se déroulent sans incident majeur, et les enseignants commis à la surveillance ne manifestent aucun signe de mécontentement, plusieurs d’entre eux, qui ont été commis à la surveillance et à la correction du concours d’entrée en 6ème, sont encore à discuter des différentes primes qui leur ont été réservées cette année. Au lieu des 50 Fcfa, voire 60 Fcfa par copie, qui leur étaient reversés jusque là, ces enseignants ont vu ce taux divisé presque par deux. Une note du délégué départemental du Wouri pour l’ex ministère de l’Education nationale, Joseph Djanga, portant sur l’organisation de ces concours, affichée dans les différents établissements, indique clairement que la copie revient à 30 Fcfa. Les proviseurs, chefs de centres de ces concours ont été obligés de faire expliquer la nouvelle situation. Car, certains enseignants étaient convaincus que la révision de ces tarifs était propre à certains chefs de centres.
"Au départ, j’ai failli refuser cet argent. Car cela faisait pratiquement plusieurs années que la copie de l’entrée en 6ème revenait effectivement à 50 voire 60 francs dans le Wouri. Mais les textes qui régissent cette rémunération, qui sont d’ailleurs très vieux, n’ont jamais été abrogés. C’est pour nous protéger que le délégué départemental, qui dit aussi appliquer des instructions de sa hiérarchie, a été obligé de nous faire parvenir ces notes que nous avons affiché dans les établissements de peur qu’on nous accuse de détournement", indique le proviseur du lycée d’Akwa, Louison Njoh Mbongue.
"Dans mon centre, au lieu des 1700 candidats inscrits, on n’a pris en compte que 1600. J’ai été obligé de ne pas toucher mes frais de chef de centre et privilégier les frais des enseignants", affirme Georgette Nyongha. Le problème se pose uniquement avec les examens de la direction des examens et concours, mais pas avec ceux de l’Office du baccalauréat dont les différents taux sont connus d’avance. "Voilà pourquoi les résultats du Bepc, organisé par la direction des examens et concours, traînent souvent car lorsque les enseignants n’ont pas fini les corrections du baccalauréat ou du probatoire, dont les copies sont nettement mieux payées, ils ne daignent pas se détourner", avoue Louison Njoh Mbongue
Source : Quotidien Mutations
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