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Zone Magzi : L'arbitrage du Chef de l’Etat sollicité
(13/03/2008)
Environ 6000 personnes concernées par l'annulation des titres fonciers à Mvan et Nsam disent avoir été abusées.
Par Adrienne Engono

Les écoles situées dans la zone ont normalement ouvert leurs portes, à l'exemple de l'école maternelle de Mvan,où les élèves, ont été accompagnés par les parents qui sont revenus les récupérer dans l'après-midi. Notre premier arrêt dans une concession située derrière Texaco Mvan., aux environs de 14h, va créer la consternation dans la famille. La maîtresse des lieux, la voix noyée par les pleurs, exprime sa désolation : " Nous avons acheté ce terrain à raison de 3000Fcfa le m2 ".

A la question de savoir si elle s'est assurée, au moment de l'achat, que le terrain appartenait effectivement à celui qui le lui a vendu, elle répond : " Il nous a montré toutes les pièces. Mon mari a même trouvé que nous avons eu la chance d'acheter un terrain titré à ce prix dans un quartier comme Mvan ". Elle nous demande de ne pas parler à haute voix ; de peur de décourager les locataires. Grâce à elle, nous nous rendons chez sa voisine, qui habite une villa. Là encore, l'ambiance est ordinaire, la propriétaire est surprise de ce que nous lui annonçons. Un de ses proches va même perdre la tête, au point de confondre les fonctions du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé : " Donc le ministre Tsimi Evouna va revenir avec ses casses ici ? ", interroge-t-il.

La propriétaire de la maison n'en revient pas : " Nous ne savons par où commencer. Nous n'avons pas suivi le communiqué auquel vous faite allusion. D'ailleurs, cette histoire était déjà sortie de nos esprits, car la dernière fois qu'elle a été soulevée, la Magzi a promis de l'étudier au cas par cas. Que veulent-ils que nous devenions avec les matériaux de construction qui sont même introuvables ? Qu'a fait la Magzi des plans d'études topographiques qu'elle nous avait demandés de faire ? ", s'interroge-t-elle. Les mêmes propos reviennent dans toutes les familles à déguerpir qui sollicitent l'arbitrage du président de la République.

Cependant, la situation ne laisse pas les autres habitants de Mvan indifférents. Ils proposent des voies de sortie à cette situation : " Il faut que le président de la République règle ce problème en tenant compte de la réalité sociale des fils et filles de ce village ", indique un habitant vivant hors de la zone Magzi. Pour lui, l'Etat a aussi une responsabilité dans ce qui se passe aujourd'hui. " Je suis un témoin de ce problème. En 1985, lorsqu'il y a eu expropriation, il n'y a pas eu indemnisation des plantes ni recasement, l'Etat a simplement dédommagé les cases. Les gens sont morts ici de pauvreté, alors qu'ils avaient des plantations pouvant les aider. Il faut faire quelque chose pour les gens de ce village qui ont aussi droit aux fruits du développement de ce pays ", s'insurge-t-il. A la Magzi, où aucun responsable n'était en poste au moment où nous y arrivions.



Source: Le Jour Quotidien


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